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Lun 21 Déc - 5:51
Belle nuit... Douce nuit...
Le froid fit trembler la fine silhouette qui avançait péniblement dans la ruelle. Elle dut s'appuyer contre le mur sale pour ne pas tomber, le souffle court et saccadé, le front en sueur. Tout son être se sentait fébrile, faible, au bord de l'évanouissement, tout ça à cause de cette foutu épidémie de grippe qui frappait la ville depuis déjà une semaine et beaucoup ne la pensait pas naturelle.

Le tueur avait beau ne pas côtoyer la population, il avait rapidement été une des victimes de la maladie. Dormir à la belle étoile, en plein hiver, avec un corps déjà affaibli par la faim, n'était pas une bonne idée. Sans compter sur le fait qu'il n'avait pas les moyens de se payer un docteur ou des médicaments.
Il avait bien essayé d'en voler à une pharmacie pour finalement se rendre compte que tout ce qui pouvait aider à combattre la maladie était en pénurie, et ce, surement partout en ville. Il n'avait pu prendre que des anti-douleurs et quelques bandages, rien de bien utile donc.

Il se laissa glisser le long du mur, se posant sur le sol noir de crasse, mais qu'importe. Il se savait faible et ça l'énervait. Si une personne passait et le reconnaissait, il n'aurait pas la force de la faire taire ou de s'enfuir. Et si la police le trouvait, il savait qu'il n’échapperait pas à la corde, quoi que la maladie allait surement l'emporter avant à ce rythme.

Il avait déjà été malade, mais jamais autant, c'est à peine s'il arrivait à rester conscient. Et comme si ça ne suffisait pas, il était lucide, aussi lucide qu'un humain normal en tout cas, sa folie s'était dissipée depuis qu'il était malade et ça ne l'aidait pas. Quand il était fou, il se pensait invincible, il se pensait fort, en étant lucide le poids de ses actes horrible, de la solitude et du doute venait se rajouter sur ses frêles épaules malades.

Et il avait faim aussi. Comme il était trop faible pour rentrer dans une maison quelconque et en tuer ses occupants rapidement avec ses simples couteaux, il n'avait pas pu se procurer à manger comme il le faisait d'ordinaire. Tuer, jouer et piquer dans le frigo. Mais depuis une semaine, il vivait sur ses maigres ressources maintenant épuisés et cela se ressentait fortement.

Il entendit au loin le son d'un éclair. Il ne manquait plus que ça, l'orage et la pluie... Il allait y passer à force si même la nature s'y mettait. Il plia les genoux, passant ses bras autour d'eux et posant son front dessus dans une veine tentative de garder un peu de chaleur. D'une main, il abaissa sa capuche puis ferma les yeux sans faire attention aux bruits alentours, qu'il soit humain ou non.
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Ian Adams
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Sam 20 Fév - 13:53
La pluie tombait drue sur les rares passants encore présents dans les rues de la bourgade endeuillée, les obligeant à allonger le pas pour rentrer chez eux, fermant la porte derrière eux dans un claquement sec et nerveux. Un éclair tomba non loin d'une maison située dans la périphérie, déchirant le tissu noir de la nuit, faisant sursauter les habitants présents à l'intérieur alors que le grondement du tonnerre se déchaînait dans les ruelles étroites et sales.

Aucune personne saine d'esprit ne se serait amusée à sortir dehors avec un tel temps, surtout au vu du contexte épidémique dans lequel s'inscrivait cet instant précis. Pourtant, deux silhouettes se découpaient dans le paysage, l'une fine et petite, de la taille d'un enfant, l'autre plus grande et menaçante, les traits de son visage ressortant au second éclair en des arrêtes dures et froide sous la lumière blafarde de la colère céleste. Le bruit de leurs pas se diluaient dans la mélodie acerbe de la pluie et le grondement des nuages. L'obscurité dévorait les nuances de leurs vêtements et de leurs cheveux, masquant leur visage tandis qu'ils s'engageaient plus profondément dans la ville.

Doucement, la main de la plus petite serra celle de son accompagnateur, s'arrêtant face à une personne recroquevillée contre un mur, à terre, la respiration ténue. Les yeux vairons de la petite demoiselle détaillèrent les cheveux noirs luisants d'eau qui dépassaient de la capuche, les vêtements trempés et élimés, l'aspect émacié de cet adolescent resté dans la rue malgré la tempête qui redoublait d'intensité, le vent venant s'ajouter à la pluie et aux éclairs menaçants.

"Dis... Tu es d'ici ?"

La question avait été posée calmement, tranquillement, comme si rien n'avait lieu en cet instant, comme s'ils n'étaient pas en train de se faire bousculer par des éléments fort peu aimables qui s'amusaient à les geler jusqu'aux os. L'akuma à ses côté la regarda, gardant la main de la Noah dans la sienne, restant silencieux dans l'enveloppe humaine le contenant. Ses iris noirs restèrent ancré sur le visage pâle de la petite Noah qui attendait une réponse avant de se tourner vers lui, plantant ses yeux vairons dans les siens. Le silence s'installa entre les trois personnages de la pièces désormais en cours, pièce décidée par un destin farceur qui s'amusait à tisser la toile de l'avenir sans le consentement de ses personnages. Après tout, qu'importe tout ceci tant que la pièce est plaisante pas vrai ?

Un nouvel éclair s'écrasa non loin d'eux, faisant sursauter la petite qui se tourna instinctivement en direction de l'éclair, décrochant ses rétines de la silhouette prostrée au sol. Après tout, qu'avait-elle à craindre d'elle en cet instant ?
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Talie Wyvern
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Lun 22 Fév - 1:37
La pluie avait commencé à tomber depuis un moment déjà. D'abord fine, discrète avant que le mur d'eau ne s'affaissent dans les rues et ruelles.
La fine silhouette recroquevillée sur elle-même n'esquissa pourtant pas un mouvement, restant ainsi assis sur le sol froid et aussi trempé que ses vêtements plutôt que de tenter de se relever pour partir à la recherche d'un abri. Il n'en voyait plus l’intérêt à présent qu'il était trempé, et bouger ne ferait que puiser dans ses maigres forces.

Après ce qui parut être une éternité, il finit par se mouvoir, bien qu'il ne s'agît là que de mouvements involontaires, indépendants de sa volonté. Son corps finissait par le trahir, par protester contre les traitements qu'on lui infligeait, contre le froid, la faim et la fatigue.
Les membres tremblants, il raffermit sa prise autour de ses genoux, fermant les yeux à la recherche d'un sommeil quelconque, réparateur ou éternel.

Mais sa tête refusait de le laisser en paix, la migraine et la fièvre embrouillant ses pensées qui pourtant parvenait encore à le blesser. Il se revoyait, encore et toujours, les mains rougis du sang de ses victimes, des corps qui s'entassait à ses pieds. D'ordinaire, cela lui arrachait un sourire, il n'y avait alors là qu'une œuvre d'art dont il était le peintre, pourtant, en cet instant seul le doute, le dégout et la nausée se faisait sentir. Ainsi que la solitude.

Non, en réalité, il n'aimait pas tuer, il n'aimait pas torturer ainsi ses victimes, mais ça le rendait vivant, ça l'amusait, ça faisait battre son corps.
Doucement, il vint passer une main devant ses yeux, essayant de sa manche usé les gouttes de pluie qui venait brouiller sa vue et irriter ses yeux rougis.
En cet instant, il se sentait seul, froid, mort. Sa folie semblait avoir été remplacée par cette fièvre accablante qui l'assaillait. Il se demandait presque pourquoi il ne prenait pas un de ses couteaux pour finir le travail.
Il avait tellement mal au fond de lui, pas le genre de douleur qu'il avait appris à apprécier à aimer, c'était le genre de douleur que seul le sang d'autrui parvenait à effacer.

Et comme par magie, un éclat le sortit de sa torpeur, une voix d'enfant claire et calme.
Il ne comprit pas le sens de ses mots sur l'instant, et il ne chercha pas à les comprendre. Relevant la tête vers la gamine qui lui avait parlé, son visage toujours camouflé par sa capuche détrempé, ses cheveux collant et la pluie qui ne cessait de redoubler d'intensité, remarquant du coin de l’œil qu'un adulte l'accompagnait, mais ce n'était là que détail.

Un éclair tomba non loin, effrayant l'enfant que se tourna vers la source de lumière et de bruit soudain, détournant son attention de l'adolescent encore à terre.

Il trouva au fond de lui la force de se lever, bien que tanguant, les jambes flageolante. Il ne quitta pourtant pas la gamine du regard, la fixant comme s'il s'agissait là d'un Graal.
Il n'avait pas envie de la toucher, il n'avait pas envie de la blesser ou de la tuer, elle était si jeune, pourtant, il sourit en entendant de nouveau cette voix si familière dans sa tête qui recommençait à prendre ses marques, à surpasser ses doutes et ses peurs.

Frappe ! Lève-toi et frappe !

S'il devait mourir aujourd'hui, de la main d'un homme ou de la maladie, il se devait de faire un dernier acte presque désespéré. Le chef d’œuvre de Scary Face !

Lève-toi et frappe ! Frappe ! Frappe !

Son esprit était bien trop embrouillé par la fièvre et la fatigue pour tenter de résister à cette envie soudaine, à cet instinct meurtrier qui guidait maintenant son corps. Il voulait se sentir vivant une dernière fois.
Il ferma les yeux en se laissant envahir par sa folie, sortant un de ses couteaux qu'il connaissait si bien avant de s'avancer, lentement, un pas après l'autre, vers l'enfant.
Sa vue était de nouveau trouble, saleté de pluie qui ne cessait de couler sur ses yeux et son visage.

Il continua pourtant avancer, de plus en plus rapide pour finir par sauter sur sa victime, lame en avant alors qu'un rire déjanté et rauque sortait de sa gorge douloureuse.

Frappe ! Frappe ! Frappe ! Frappe !



HRP:
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Mar 23 Fév - 2:05
Le rideau de pluie noyait le paysage sous une chape grise et bleue, effaçant peu à peu derrière ses barreaux de larmes les trois silhouettes subissant sa tristesse immense, sorte de fardeau céleste venu déposer un lourd poids invisible sur leurs épaules. La plus jeune de ce singulier trio se surprit à frissonner et à se retourner lorsque, déchirant ce cocon humide et funèbre, un éclair tomba non loin d'eux dans un fracas épouvantable, brisant la mélodie atone de l'eau du ciel. Son éclat illumina un court instant la ruelle, soulignant la crasse encastrée dans les murs et les pavés, les traits de leur visage respectif, et la lame de couteau que venait de brandir le jeune fou, éclat métallique froid et tranchant promettant une lente et douloureuse agonie, entre les râles encore accrochés au manche de l'arme.

La demoiselle se retourna à ce bruit si familier, plantant ses iris dépareillés dans ceux de son agresseur. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, ses pupilles se dilatèrent et sa respiration s'accéléra alors qu'elle se sentit comme clouée au sol. Ce n'était pas tant la vision du meurtrier qui l'effrayait, mais l'ensemble du tableau, elle qui voyait derrière l'adolescent un amas de figures fantomatiques déchirant ses tympans de leurs râles de douleur et de désespoir.

Ce fut l'akuma qui arrêta brutalement le garçon, l'empoignant vivement et l'immobilisant avec une force à la hauteur de sa carrure. Ses yeux plus noirs que du charbon brillaient d'une lueur dangereuse soulignée par un nouvel éclair qui tomba un peu plus loin, figeant la scène dans un instantané en noir et blanc. Derrière lui, Talie n'avait pas bougé, les yeux toujours fixés sur les spectres qu'elle seule voyait, de grosses larmes envahissant ses yeux dépareillés avant de glisser lentement sur ses joues pâles. Sa voix restait bloquée derrière ses fines lèvres rosées, mais son frêle corps saisi de légers tremblements laissait entendre la frayeur et la tristesse qui serrait son cœur en cet instant.

Le garde, qui avait jeté un coup d'oeil pour voir si sa protégée n'avait rien, ne put s'empêcher de se tendre davantage en voyant ces gouttes d'eau salées glisser sur la peau de la petite, augmentant la pression de sa poigne sur le corps de l'adolescent qu'il tenait en son pouvoir. Peu lui importait la fièvre qu'il sentait sous ses doigts. Ce vagabond avait osé faire pleurer la plus jeune des Noahs, qu'il ne compte pas s'échapper aussi facilement à présent qu'il le tenait à sa merci.

- Attend Ohanzee...

L'intéressé jeta un regard à sa maîtresse. Celle-ci venait d'essuyer vivement ses larmes et s'avançait tranquillement vers eux, un éclat d'or naissant au creux de ses iris si particuliers. Doucement, elle se posta devant celui qui avait failli la blesser, observant à loisir les plaies béantes de son visage, profitant du fait qu'il était immobilisé pour poser ses doigts fin sur une de ses joues.

- Emmène-le avec nous... Il pourra peut être nous éclaircir sur certains points une fois un peu guéri...

L'adulte retint une remarque pleine de bon sens. Il ne pouvait pas discuter les ordres de sa supérieure, surtout lorsque cette dernière laissait une partie de sa mémoire prendre le dessus sur sa nature humaine. Hochant la tête en silence, il assomma le vagabond sans autre forme de procès, profitant de sa faiblesse pour le faire rapidement, l'emportant sur son épaule vers une petite maison à l'écart, loin des yeux et des oreilles indiscrètes...
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Talie Wyvern
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Mer 24 Fév - 0:39
À la seconde même où la lame s'abaissa, le tueur su qu'il ne parviendrait pas à ses fins.
Certes, la jeune demoiselle le regardait avec une peur qu'il savoura en son for intérieur, mais était-il réellement l'objet de sa terreur ?
Il n'eut pas le temps de se le demander, ni même le temps de le remarquer qu'une poigne de fer le stoppa dans sa course folle. D’abord, son poignet avant que la lame n'ait eu le temps ne serait-ce que d’effleurer sa cible. Et bien vite son bras fut caler douloureusement dans son dos tendis que le gardien passa un des siens autour du cou du fou, le soulevant du sol, l'étranglant à moitié au passage.

La fine silhouette tenta vainement de se débattre, mais avec les maigres forces qui étaient les siennes et les muscles de l'homme, il ne faisait clairement pas le poids, contraint de subir cette immobilisation forcé et humiliation.
Il entendit plus qu'il ne vit dans cette inconfortable position les pleurs de la petite et ils furent bien vite suivis par un resserrement autour du cou fragile du fou.
De sa main valide le fou agrippa le bras musclé de l'homme qui le retenait, tentant de le faire relâcher par n'importe quel moyen alors que l'air commençait déjà à lui manquer, les poumons brûlants et criant. À l’intérieur même de sa nuque, il commençait à entendre le craquement de ses os qui risquait à tous moment de céder face à la pression, et ce qu'importe sa souplesse naturelle.

Pourtant, sans qu'il ne sache pourquoi, alors qu'il allait finalement abandonner la partie, l'étreinte se desserra, lui permettant de prendre une goulée d'air salvatrice.
Il ne remarqua pas la petite qui maintenant se tenait face à lui, à seulement quelques centimètre de sa peau pâle. Il ne remarqua pas non plus ses doigts fins sur sa joue. Ce toucher doux n'arrivait pas à percer à travers la douleur.
Il avait mal, trop mal. Ses poumons maintenant pleins d'air lui faisaient payer cette apnée soudaine, son corps froid, en dépit de sa flexibilité, protestait vivement contre les angles improbables que lui imposait le tortionnaire, mais de tous ces maux le pire restait ceux dans sa tête. Un savant mélange de tambour et de cloche embrouillait et martelait l'esprit de l'adolescent. Cette douleur, il ne l'aimait pas, il ne la supportait pas.

Et puis le noir. D'un coup, sans qu'il ne s'en rende compte. Comme si quelqu'un avait soufflé sur l'unique bougie éclairant la pièce.

Quand l'adolescent commença à reprendre conscience, il se sentait mieux. Ses poumons, bien qu'effectuant un travail devenu laborieux, ne semblait plus vouloir exploser au creux de sa poitrine, de même que sa tête.
Inconsciemment, il serra la main qu'il pensait encore sur le manche rassurant de son couteau. Pour rien au monde, il ne l'aurait lâché. Pourtant, ses doigts abîmés ne sentirent que du tissu. Cette révélation lui glaça le sang alors qu'un long frisson le parcouru.

Bon à rien ...

Il se força à enfin ouvrir ses lourdes paupières, et à les garder ouvert malgré la lumière qui l'éblouit un instant. Combien de temps avait passé ? Où était-il ? Des questions qui lui traversèrent l'esprit pour finalement être remplacées par une autre bien plus importante.

Bon à rien ...
Cherche. Cherche.

Il se redressa lentement, se tenant la tête en soupirant d'agacement avant de se rendre compte qu'il était dans un lit, recouvert par des draps et en regardant ses manches, il comprit que ce n'était pas là ses vêtements.
En réalisant cela, il frissonna de nouveau et se sentit pâlir.
Aussitôt, il chercha sur lui ses couteaux, effleurant du doigt toutes ses "cachettes" sans trouver la trace d'un seul de ses "amis".

Bon à rien ...
Cherche. Cherche.
Inoffensif ... Tu n'as plus tes couteaux. Inoffensif. Stupide. Stupide.

Il se prit les tempes en gémissant, comme si cela allait faire taire ses "pensées".
Ce n'est qu'en relevant la tête qu'il remarqua la silhouette qui l'observait depuis un coin de la pièce inconnu. L'adolescent mit un certain temps à la reconnaitre, la fixant un long moment avant que ses souvenirs ne veuillent bien se manifester.
L'homme qui accompagné la petite fille.

Bon à rien ... Stupide... Inoffensif
Demande ! Demande !
Il doit savoir. Il doit tout savoir. Il va te tuer. Sans défense. Sans défense.

L'adolescent continua de fixer l'individu avec incompréhension, les mots n'arrivant pas à sortir de sa bouche agrandie. Il avait peur, peur devant cet homme qui l'avait déjà maitrisé une fois, peur dans ce lieu inconnu, peur sans ses couteaux...

Bon à rien ... Stupide... Inoffensif... Incapable...
Demande ! Demande !
Il ne va pas le faire. Il faut le faire. Il ne va pas le faire. C'est une mauviette, un incapable.

L’adolescent serra les poings et la mâchoire. Il avait mal, il avait mal sans ses couteaux pour les faire taire.
Il plissa des yeux alors qu'il sentait la rage monter et surpasser la peur alors qu'il commençait à sortir de lit aussi vivement que son corps encore un peu malade lui permettait.

"Où sont-ils ?! Rendez-les-moi ! RENDEZ-LES-MOI !"
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Sam 27 Fév - 23:32
Le son des crépitements du bois dans la cheminée parsemait tranquillement le silence de la petite maison, là où le singulier trio s'était réfugié, sous l'ordre à peine voilé de l'enfant désormais assise dans un fauteuil, observant face à elles les armes de celui qui avait faillit être son agresseur, glissant sur les éclats orangés des lames. Mais ce n'était pas l'acier que ses iris détaillait, loin de là.

Dans l'âtre de la cheminée, les flammes dansaient joyeusement, éclairant le salon tranquille et paisible, l'enfermant dans un cocon de chaleur, loin du fracas de la pluie et du tonnerre qui parvenait à faire trembler les vitres et les volets fermés. Sur la table, une lampe à huile allumée permettait de souligner les rondeurs du visage de la demoiselle ainsi que son regard étrangement lointain, comme si elle observait un univers invisible aux autres. Immobile, tranquille, elle semblait en cet instant faire peu de cas de la réalité, absorbée dans sa contemplation, avant de lever lentement le regard, se posant sur l'espace vide en face d'elle, laissant la flamme vacillante et prisonnière caresser la lueur blanchâtre venue illuminer ses iris.

Un sourire indéfinissable s'apposa sur ses lèvres, à mi-chemin entre la tristesse et la compréhension, avant qu'un cri ne la force à cligner des yeux, l'obligeant à revenir à l'instant présent. La lueur restait pourtant accrochée à ses prunelles étranges alors qu'elle laissait là l'attirail du fou, se levant avant de se diriger vers la porte de la chambre d'ami, faisant craquer le plancher sous ses pas pourtant légers.

Le cri de leur hôte lui parvint avant même de poser la paume sur la poignée de la porte. Elle hésita un instant, jetant un coup d’œil à la table, restant immobile avant de secouer la tête, entraînant la valse de ses cheveux bleus et séchés. Se tournant de nouveau vers la porte, elle l'ouvrit calmement, entrant dans la chambre en silence, ses yeux dépareillés se posant sur l'adolescent malade. Elle n'avait aucune idée de la façon dont elle pouvait être perçue en cet instant, avec sa robe blanche et légère, ses cheveux pour le moins curieux où brillaient des reflets crépusculaires, et la légère lumière blanche qui illuminait ses yeux de l'intérieur.

-Ça ne sert à rien de hurler tu sais, ils sont juste sur la table à côté...

Sa voix était douce, tranquille, comme si elle ne faisait que déclarer une chose évidente avec des personnes totalement maîtres de leurs nerfs. Elle s'approcha encore un peu, ne lâchant pas Ian du regard, remarquant du coin de l'oeil la posture figée d'Ohanzee. Celui-ci s'était effectivement raidi en la voyant entrer dans la pièce, rompant sa posture distante pour une autre, bien plus alerte. Un sourire doux étira les lèvres de la demoiselle. Elle n'avait rien à craindre avec l'akuma dans la même pièce qu'elle, et c'était bien pour cela qu'elle se montrait, sans animosité aucune et sans défense apparente.

- Et puis... tu ferais mieux de rester tranquille... Tu es malade après tout non ?

La demoiselle laissa sa tête s'incliner légèrement sur le côté, renforçant sans le vouloir l'impression de naïveté étrange qui s'échappait de toute sa posture. Elle ne le lâchait pas du regard, s'accrochant à quelques points précis, s'y attardant sans réellement de méchanceté. Les cicatrices sur le visage du fou ne l'intéressaient pas, elle les avait déjà observées de près sous la pluie, dans la ruelle. Non, ce qui l'intéressait, c'était les rares volutes blanches accrochées à ses phalanges et à ses épaules. Son sourire déclina légèrement, l'éclat étrange dans ses yeux se faisant plus grand. Elle ferma ses paupières doucement, comme si elle esquissait un rôle, ses lèvres s'entrouvrant afin de laisser échapper une nouvelle fois sa voix

- Dis...

Elle rouvrit les yeux, les plantant dans ceux de l'américain, un doux et innocent sourire aux lèvres.

- Ça te dirait de tuer quelqu'un ?
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Dim 13 Mar - 21:54
Le fou s'était levé du lit dans lequel il reposait quelques instants plus tôt. Il ignora les signaux envoyés par son corps endolori, fatigué et encore bien trop chaud pour qu'il soit considéré comme guérit. La colère et la peur avaient supplanté tout cela.
Il se tenait aussi droit que possible face à l'individu inconnu qui le fixait et écoutait sans broncher ses cris.

Tout ce que le malade demandait c'était qu'on lui rende ses "amis", ses "compagnes'. Il ne comprenait pas pourquoi on les lui avait retirées, même si la raison avait paru évidente à toute personne saine d'esprit.
Il ne comprenait pas non plus pourquoi il était là. L'avait-on mené au commissariat ? Ou en prison ? Il s'était toujours imaginé les pénitenciers bien moins accueillant si c'était vraiment le cas.

Et puis la porte s'ouvrit, laissant entrer une personne que le dérangé ignora d'abord, finissant de crier une énième fois qu'il voulait ses armes. Et puis il aperçut enfin la gamine qui le fixait, vêtue de sa jolie robe blanche, la lumière de l'âtre derrière elle semblant l'illuminer telle une figure sainte.
Son apparition fit aussitôt taire le fou qui la regarda, d'abord l'air étonné et presque émerveillé avant que la peur et même la terreur ne reprennent le dessus.

Il ne l'écouta qu'à moitié voir pas du tout alors qu'elle lui parlait, lui indiquant l'endroit où reposaient calmement ses lames. Non, même s'il avait cherché à l'écouter, il ne l'aurait pas entendu, car d'autres voix, bien plus criantes que la sienne, lui vrillait les tympans alors qu'il reculait, tombant assis sur le lit et bien vite coller dos au mur, bras en avant comme pour se protéger, comme s'il cherchait à mettre le plus de distance entre lui et la sainte.

Il y a quelque chose de bizarre avec la lumière.

PROTÈGE NOUS! PROTÈGE NOUS!

C'est un ange ! Ils sont là pour nous ! Tu dois nous cacher ! Protège-nous !

Le fou continuait de fixer avec terreur la sainte. Il ne savait que croire. Elle ? Les voix qu'il entendait ? Ou encore sa vision qui sembla se déformer par endroit ? Les taches de lumière semblèrent peu à peu à prendre des formes qu'il aurait préféré ne jamais voir ou revoir. Il savait que ce n'était pas réel, que tout ça ce n'était que dans sa tête... Pas vrai ?

Son regard valsait entre la sainte dont les lèvres remuaient sans qu'aucun son ne lui parvienne et l'homme immobile et tendu entouré par ses choses immondes sortit de sa tête et qu'il craignait être réel.
Et finalement, la voix de la fillette finit par l'atteindre entre deux phrases des voix qui lui hurlaient dessus.

"Ça te dirait de tuer quelqu'un ?"

Il y eut un long silence. Autant dans la pièce que dans sa tête. Même les éléments étranges dans sa vision cessèrent de bouger en attendant sa réponse.
Le fou cligna des yeux plusieurs fois avant d’assimiler, lentement, les mots de la petite.
Avait-il bien entendu ce que ses oreilles avaient capté ou étais-ce là une nouvelle voix qui venait d'apparaitre dans son esprit malade.

Il continua à la fixer, aussi immobile que pouvait l'être un être humain, même sa respiration se bloqua, le laissant en apnée sans qu'il ne s'en rende compte, comme s'il avait oublié comment respirer.
Puis finalement, après ce long moment de vide ses lèvres finir par s’entrouvrir, laissant entendre sa voix peu assurée, encore chargée de peur et de fatigue.

"Qu... Quoi ?"

Il y a quelque chose de bizarre avec elle.

Crétin, crétin !

Tu aurais pu trouver mieux comme question. Stupide.

Le fou fronça un instant les sourcils, posant une main sur une de ses oreilles comme pour la boucher, comme si cela allait l'empécher d'entendre ces voix, alors que l'autre main vint poser un doigt devant sa bouche agrandie tel un enfant intimant le silence, murmurant faiblement.

"Shhhhh... Taisez-vous, je parle à la madame. Shhhh...."

Il savait que ça ne marcherait pas longtemps, mais elles se turent, le laissant entendre la fillette convenablement. Il voulait vraiment être sûr de ne pas avoir rêvé ou imaginé les mots qui étaient sortis de l'enfant. Il fit même l'effort de la fixer elle et non les choses mouvantes dans sa vision qui pourtant avait de quoi le terrifié d'avantage.

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Jeu 2 Juin - 1:09
L'odeur de la fumée flattait les narines de l'enfant lorsque le bruit des draps froissés accompagna le recul du fou dans sa vaine tentative de fuite. Immobile, l'enfant l'observait, ses yeux trop étranges disséquant ses moindres faits et gestes. Sa robe légère bougea doucement sous le souffle de vent qui traversa la pièce, le tissu blanc venant battre timidement la peau trop claire de la petite aux cheveux bleus. Tout autour d'elle, l'air sembla vibrer un court instant, chargé d'une énergie surnaturelle avant de s'affaisser en silence, reprenant un aspect normal. La lueur blanche dans les prunelles sombres de la demoiselle ne faiblit pas, hypnotique, malsaine. Elle ressemblait à une sainte, mais la réalité était loin de coller à cette image qu'elle abhorrait plus que tout.

Tranquillement, elle fit un pas puis un autre. Ses orteils se posaient silencieusement sur le parquet de la chambre, le faisant grincer sous le poids de son corps d'enfant. Bien sûr, elle voyait l'état dans lequel elle mettait l'adolescent acculé contre le mur, mais ce n'était pas ce qui l'intéressait curieusement. Non, elle, elle observait les volutes blanches qui semblaient vouloir s'enfuir, elle suivait leur parcours chaotique avec une attention enfantine. Ce n'était pas comme si son interlocuteur allait lui en tenir rigueur vu son état du moment, pas vrai ? Il ne semblait même pas comprendre ce dont elle lui parlait.

Une phrase pourtant retint son attention, l'obligeant à cesser de chercher une échappatoire à sa situation. Le sourire de Talie s'agrandit légèrement. Elle avait ce qu'elle voulait de toute évidence. Le silence autour d'eux s'installa, prenant ses aises pendant de longues secondes avant que le fou ne le brise, que ce soit par sa voix ou par ses gestes. La Noah attendit tranquillement qu'il soit prêt, gardant la même attitude que tantôt, l'innocence exsudant du moindre de ses gestes.

- Ça te dirais tuer quelqu'un ?

La question était simple, si simple, comme si elle venait de demander l'heure ou un renseignement anodin. La lueur augmenta doucement dans ses prunelles noires, son sourire s'étira, son aura dansa autour d'elle dans un sursaut de joie. Elle était humaine certes... Mais cela ne l'empêchait pas de se satisfaire de la mort prochaine d'un allié de la Congrégation. D'autant plus qu'il s'agissait...

- Et par quelqu'un... Ce serait le prêtre d'ici...

Son sang de Noah ronronna dans sa poitrine, laissant l'excitation s'emparer de ses veines en une douce chaleur. L'aura sanglante qui l'accompagnait au moindre de ses pas s'étendit un peu plus dans la pièce, venant caresser les éclats fantomatiques accrochés à Ian. Elle n'allait rien leur faire, promis. Après tout, elle en voulait aux vivants, certainement pas aux morts.

Restait à savoir s'il allait accepter. Oh, bien sûr, elle pouvait très bien faire le travail elle-même, voire envoyer Ohanzee le faire. Mais elle avait envie de voir l'adolescent à l'oeuvre. Il avait essayer de la tuer, pourquoi ne pas le mettre à l'épreuve pour ensuite, peut-être, lui proposer d'être un Broker ? Qui sait, cela pourrait être intéressant...
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Talie Wyvern
Noah de la Miséricorde
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Talie Wyvern
Dim 19 Juin - 4:46
Il n'aurait su dire de quoi il avait eu peur en réalité. Était ce la gamine et son aura "angélique"? Son garde du corps qui pourtant n'avait esquissé aucun mouvement et qui allait sans doute rester immobile tant que le fou sur son lit ne s'attaque pas à son protégé ? Ou bien était-ce les voix dans sa tête qui lui criait qu'il était en danger, les visions horrifiques qui se formaient aux quatre coins de la chambre et la non-présence de ses précieuses amies à ses côtés pour se défendre ? Surement un peu de tout à la fois.

Pourtant, dans son esprit agité et apeuré la question de la gamine parvint à percer et le stoppa net dans tout mouvement et pensé.
Avait-il bien entendu ? Lui avait-elle réellement posé une question morbide tranchant totalement avec son attitude innocente ?
Non, sur le moment, il crut qu'il ne s'agissait là qu'une nouvelle évolution de sa "maladie", d'une nouvelle voix qui venait s'amusait à ses dépens dans cet état de faiblesse, mais il voulait être sûr, il voulait être certain qu'il ne s'agissait que de ça.

Il parvint malgré son mal de tête à intimer le silence dans le vacarme de son esprit, et étrangement les voix lui obéir, sans doute elles aussi curieuse d'entendre cette gosse si énigmatique.

Et elle reposa sa question, avec un sourire encore plus satisfait, et rajoutant même quelques secondes plus tard un détail sur la potentielle cible.

Le fou baissa un instant la tête, comme pour se cacher derrière ses mèches noires pour se marmonner des choses sans queue ni tête. Il assimilait lentement les paroles de la fillette, cette fois, il était certain qu'elles étaient vraies et à présent, il questionnait sa tête, essayait de percer le brouillard dans son esprit pour formuler une réponse, mais n'y parvenant pas, il se tourna vers les voix qui recommencer à l'embrouiller de leur cri strident.
Elles lui répondirent toutes la même chose, ou presque, et il ne s’intéressa guère à celles qui le couvraient d'insultes.

Tu sais ce que tu dois faire pour retrouver la "raison" ...

Tu sais ce que tu dois faire pour pouvoir répondre.

Tu sais ce que tu dois faire pour effacer ces monstres et nous faire taire.

Il sourit. Oh oui, il savait. Il savait et il allait le faire. La fillette allait devoir attendre encore un peu pour avoir sa réponse, et il se ficha bien que ses gestes puissent être mal interprété par le chien chien de la demoiselle.

Il se leva, toute attitude peureuse et effrayée ayant disparu, et bien que paraissant encore un peu chancelant, ses jambes n'ayant pas fini de retrouver leur force, il s'avançant vers la gamine, à moins que ce ne soit la porte qu'il vise.

Il sembla ressembler à un zombie, à un cadavre marchant d'un pas lent avec des yeux vide qui portant fixait ici et là des choses que seul lui pouvait voir. Il sembla même enjamber un de ces trucs invisibles alors que rien n'entravait réellement son chemin, mais il se fichait bien de savoir si les choses qu'il voyait étaient réelles ou pas. Et sincèrement, il avait bien trop mal à la tête à cause de ces fichues voix qui s'étaient mis à hurler dans ses oreilles pour chercher à différencier ce qui était vrai ou pas dans sa vision.

Il passa à côté de l'enfant, ne remarquant même plus sa présence alors qu'il passa la porte, regardant à droite, puis à gauche avant d'apercevoir ses amies confortablement installées sur une table face à une cheminée encore crépitante.

Il sourit d'avantage en se rapprochant d'elle, venant s'asseoir à terre près d'elle avec la délicatesse d'un pantin auquel on avait coupé les fils.
Pourtant, de la délicatesse, il sû en montrer quand ses doigts fins vinrent effleurer les lames avant de se stopper sur une d'entre elle alors qu'un rire commença à s'échapper de ses lèvres découpées.

Rien ne sembla la différencier des autres, mais aux yeux du fou, chacune d'entre elles avait son histoire, sa fonction, sa personnalité et aujourd'hui, c'était elle qui allait éloigner les visions et les voix dans son crâne.

Il la prit en main, s'amusant à la faire tournoyer entre ses doigts qui avaient gardé toutes leurs souplesses malgré le fait qu'ils soient endoloris par le froid, la pluie et la fatigue que le fou avait dû traverser.

Lentement, sa prise se raffermit sur le manche avant qu'il ne vienne tracer sur son autre poignée une belle ligne qui bien vite teinta sa peau trop blanche de rouge.
Il s'en délecta avec un plaisir presque pervers et les voix dans sa tête semblèrent faire de même en faiblissant et se taisant. Même les monstres d'ombres dans sa vision semblèrent s'éloigner maintenant que le fou avait de nouveau un couteau entre les doigts.

Le fou sembla y voir plus clair, de par ses yeux et son esprit. Il tourna la tête et son regard vers la gamine qui avait sans doute dû observer son cirque. Il se fichait bien de l'avoir fait attendre, mais au moins comme ça, il allait pouvoir lui répondre tout en étant "lucide".

"Tuer ce n'est pas drôle. Jouer ça c'est drôle. Surtout si le jouet donne du fils à retordre."

Il sourit d'avantage, léchant ses lèvres ayant maintenant pris un bon goût métallisé.

"Les prêtres sont pas drôle. Trop faible... Trop pleurnichard... Trop de "Dieu me sauvera, j'irai au paradis et toi en enfers démon !"", imita-t-il d'un voix plus aigu, plus criarde et désagréable avant qu'il ne vienne tracer d'un coup sec une nouvelle ligne sur son poignée comme pour pousser jusqu'au bout l'imitation. "Tsss tsss... Comme s'il savait s'que c'est."

Il ricana, venant lécher à nouveau sa poignée rougit, éloignant de nouveau les voix recommençaient déjà à protester.

"Tsss tsss... Moi, je sais ! Elles me l'ont dit. C'est ça qui est drôle."

Il se tourna à nouveau vers l'enfant, la regardant de ses pupilles dilatés par la folie, un sourire aussi grand que dérangeant sur les lèvres.

"Et toi aussi, tu sais pas vrai ? Toi aussi tu sais... Je peux le sentir, je peux le voir... La mort te fait triper, surtout celle de ce prêtre pas vrai ? T'es pas ordinaire, j'me trompe ? On n'est pas si différent en fait."

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Ian Adams
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Mar 9 Aoû - 21:23
Le silence s'était de nouveau posé dans la chambre, lourd, étouffant, assourdissant le bruit de la pluie martelant les vitres et les hurlements du vent qui hantaient les rues. Un éclair tomba de nouveau à l'extérieur, flash photographique qui semblait figer la scène dans un instantané où luisaient les yeux des acteurs de cette pièce désaccordée. La Noah ne bougeait plus, tranquille, ses pupilles étrangement lumineuses posées sur le fou, suivant du regard un mouvement invisible. Elle observa Ian se lever et marcher vers elle en silence, nota les tremblements de ses membres, la maigreur de son corps cachée sous les vêtements simples qu'Ohanzee lui avait passé. Il y eu un mouvement du côté de l'akuma, furtif, sournois, un mouvement sec et silencieux caché par la pénombre relative de la pièce. Un autre trait de lumière zébra le ciel et vint caresser les traits enfantins de Talie, les cernes du fou et les éclats métalliques de l'amérindien. La Noah laissa son sourire s'étirer un peu plus, plantant son regard dans celui de son garde. Pas une seule parole ne fut échangée. Puis la poignée de la porte grinça.

La lumière du feu allongeait les ombres de la table et des chaises alors que ses couleurs d'incendie teignaient le bois en des nuances chaudes. Posées simplement sur la nappe en tissu blanche, les diverses lames de Ian réfléchissaient en des éclats argentés la flamme vacillante de la lampe à leur côté. Le vagabond se laissa tomber à terre dans un bruit sourd, faisant vibrer les planches, et saisit le manche de ses armes entre ses longs doigts d'araignée.

Ses gestes étaient délicats, attentionnés, pareils à ceux des bijoutiers manipulant avec précaution quelque pierre précieuse venues de contrées lointaines. Les éclats argentés tournoyèrent avant de s’abattre sur la peau pâle et tracer des lignes carmin dans le creux des poignets.

L’odeur du sang flatta les narines de l’enfant qui s’avança de quelques pas dans la pièce sur la pointe des pieds, suivie de près par son chaperon. Elle croisa le regard du fou et sourit, tranquillement, patiemment, faisant peu de cas des gouttes ferreuses qui tombaient sur le plancher dans un léger son couvert par le fracas de la tempête qui sévissait au dehors.

"Tuer ce n'est pas drôle. Jouer ça c'est drôle. Surtout si le jouet donne du fils à retordre."

La petite ne répondit pas, continuant de sourire avec amusement. Son interlocuteur continua de parler, non sans tracer de nouvelles plaies à vif dans sa chair, jouant sur sa voix encore enrouée par la maladie. Sa langue vint suivre les coupures et lécher le sang qui teignait désormais ses papilles et ses dents, donnant au tableau une touche qui exposait crument le côté malsain de la pièce.

"Et toi aussi, tu sais pas vrai ? Toi aussi tu sais... Je peux le sentir, je peux le voir... La mort te fait triper, surtout celle de ce prêtre pas vrai ? T'es pas ordinaire, j'me trompe ? On n'est pas si différent en fait."

Ces mots firent rire l’enfant. Elle, pareille à lui ? Oh, dans un certain sens peut-être, surtout dans l’amour du meurtre, mais après ? Oh non, elle n’avait rien de commun avec lui.

Elle s’avança vers lui et tendit les doigts vers les volutes fantomatiques accrochées au vagabond, les laissant s’enrouler autour d’elle, ses pupilles désormais entièrement dévorées par une lumière blafarde qui l’illuminait de l’intérieur. Son sourire s’agrandit. Sa peau se grisa. Ses cheveux noircirent. Ses iris virèrent à l’or en fusion.

Délicatement, elle caressa les fantômes et les attira à elle, apaisant leurs hurlements et leurs pleurs si audibles à ses oreilles. Elle ne savait pas si Ian réagirait bien au tableau qu’elle offrait mais elle n’en avait que faire. Ohanzee se tenait derrière elle, et elle avait un pouvoir immense en elle. Que pouvait-elle craindre en cet instant ?

- Je suis loin d’être ordinaire, c’est vrai… Pour le reste… Ça n’a pas d’importance.

Elle posa ses ongles sur la joue du fou, souriant calmement alors que l’atmosphère empoisonnée de sa présence venait empoisser la pièce et affadir les couleurs des flammes.

- Quant au prêtre que je veux voir mort, rassure-toi, tu auras de quoi faire. Il croit être intouchable, non pas à cause de son dieu, mais à cause d’autre chose. Jouer avec lui devrait être plus drôle que les anciens que tu as déjà croisé~

Un rire d’enfant traversa ses lèvres alors qu’elle se redressait, faisant quelques pas en arrière en dansant, sa robe légère tournoyant autour d’elle. Elle joua avec les esprits présents, avec leurs fragments arrachés, avant de replonger ses iris d’or dans ceux de Ian.

- Du coup, ça t’intéresse ?

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