L'Ordre du Serpentaire

L’Ordre du Serpentaire est une secte secrète dont le QG est situé en France, lieu présumé de sa création il y a de cela plus de 6000 ans. Inconnue du grand public et jusqu’il y a peu de la Congrégation et du Comte millénaire, cette secte a récemment fait parler d’elle par son ingérence dans les missions de certains traqueurs, et par la destruction de plusieurs akumas.

Comme toute organisation, il existe une hiérarchie au sein de l’Ordre du Serpentaire. Les trois sections (la section combattante, la section de recherches et la section mécanique), comportant chacune un représentant haut-gradé, sont commandées par le centre de discipline et de coordination, centre lui-même sous le gouvernement de la Haute Hiérarchie, comportant le chef de la secte et ses bras droits. Chaque chef de section se doit de faire des rapports très fréquemment, chaque manquement étant assez sévèrement puni.

Les membres partant en mission sont sommés de masquer leur visage par un foulard sombre masquant le bas du visage et une paire de lunettes d’aviation masquant leurs yeux. Plusieurs en profitent également pour recouvrir leur chevelure d’une capuche, que ce soit pour des raisons d’anonymat, ou plus prosaïquement, pour se battre plus facilement.

Les armes sont fabriquées par la section mécanique et sont uniques. Il faut parfois plusieurs semaines pour les faire, aussi les mécaniciens tiennent énormément à ce que les combattants ramènent leur matériel en bon état, et il se murmure que certains n’y vont pas de main morte avec la clef à molette lorsqu’ils estiment que certains dépassent les bornes.

Chaque arme est alimentée par une pierre créée par un procédé alchimique complexe et aujourd’hui perdu qui oblige l’Ordre à faire très attention dans l’utilisation de sa force, des équipes planchant sur ce problème afin de le régler. En attendant, des expéditions sont menées afin de trouver ces pierres dispersées un peu partout dans le monde, là où des activités alchimiques ont été suspectées. Cette pierre, aussi rouge que le sang, peut détruire l’innocence en entrant en résonnance avec elle et en la détruisant de l’intérieur et a le pouvoir de dévorer la matière noire à la manière d’une gangrène. Cependant, sa force dépend également de la puissance psychique de son utilisateur et de sa volonté. Elle perd sa force de frappe au fil du temps, n’étant pas assez stable pour la maintenir, jusqu’à se briser lorsqu’elle arrive à épuisement de ses ressources.

L’entrée dans la secte se fait d’abord par l’introduction auprès de la communauté par un membre de l’Ordre, et uniquement si la personne est d’accord. Si elle refuse, elle subira une amnésie provoquée par hypnose et s’en retournera chez elle. Si elle accepte en revanche, elle devra passer un rituel d’initiation et prêter allégeance au maître et à la secte. Toute entrée dans l’Ordre est définitive et tatouée à même le corps des membres (le tatouage représente un caducée, et les membres sont libres de le placer où ils veulent du moment que cela reste discret). Partir de l’Ordre est impossible, et la trahison est punie de mort par guillotine.

Les armes de l’Ordre sont toutes fabriquées par la branche mécanique, de manière individuelle, pour chaque recrue de la branche combattante, en fonction d’un dossier spécifique donnant des indications sur la personne qui tiendra la future arme. Ainsi, elles ne pourront aller qu’à cette personne, empêchant un autre combattant de s’en servir de manière optimale voire de s’en servir tout court.

Chaque pièce est alimentée par une pierre rouge pulsant à la manière d’un cœur. Cette pierre est enfermée dans un système complexe de rouages qui permet d’alimenter en énergie la lame ou les balles de l’arme. L’alliage qui forme les rouages de ce système est jalousement tenu secret par la branche mécanique, et personne n’est autorisé à voir sa fabrication au sein de l’ordre, si ce n’est les mécaniciens ainsi que la chef de l’Ordre.

Le design de ces armes, rappelant les mécanismes d’horloge, est peu réglementaire. Si certains peuvent faire penser à des armes déjà existantes, certains autres n’utilisent qu’un modèle de base qu’ils s’empressent de surpasser, donnant ainsi peu d’informations pratiques à de potentiels espions ou indicateurs traînant dans la zone des combats.

Du fait de leur singularité, lorsque leur utilisateur meurt, ces armes deviennent inutilisables pour d’autres combattants, obligeant la section mécanique à la défaire afin d’en reconstituer une nouvelle. La pierre elle sera mise au repos durant une période de deux semaines à deux mois en fonction du lien qu’elle entretenait avec son porteur. Elles sont d’ailleurs suivies de très près même après cette période, afin d’éviter tout incident fâcheux.

Il est apparu également, au cours de la longue histoire de l’Ordre, qu’un phénomène, appelé la Transfusion, scelle le lien supposé entre la pierre enfermée au sein d’une arme et son possesseur. D’après les rares rapports existant sur ce point, il semblerait qu’une volonté pousserait en effet le détenteur de l’arme à « nourrir » la pierre avec quelques gouttes de son propre sang. Les tests effectués après cet évènement indiquerait une certaine stabilisation de la gemme. Des tests afin de reproduire ceci ont été tentés, mais aucun n’a donné ce genre de résultat. On suppose donc que c’est la pierre elle-même qui entre en résonnance avec son utilisateur et qui, de ce fait, le pousse à faire une telle démarche, liant alors avec lui une sorte de « pacte ».

D'autres armes, qui n'utilisent aucune pierre et seulement la poudre, sont conçues par la branche mécanique et sont utilisées par toutes les branches. Ces armes sont toujours personnalisées, mais de manière beaucoup moins poussée, ce qui permet à n'importe quelle personne de l'Ordre de les utiliser, que ce soit avec l'accord, ou non, de son propriétaire d'origine.