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Ven 5 Fév - 17:30

Dans les venelles londoniennes, un établissement à l'architecture commune se camoufle en caméléon. Maison alliée à la congrégation, discrète et fidèle. Fidèles, des âmes le restent pour échanger et recevoir des enveloppes au nom d'une enfant. Un sentiment de compassion. Nul n'apprécie l'amputation de ses relations. Surtout quand celles-ci sont fusionnelles. Votre mot scellé passera au travers plusieurs intermédiaires mais ne se perdra pas. La petite fille rousse vient régulièrement récupérer son courrier avant de l'ouvrir secrètement dans ses appartements et l'enfouir dans une vieille boite à douceurs métallique. Les conservant aussi sûrement que des cartes au trésor.

 « Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. »

J'aime ces mots pour des siècles figés que l'on médite, applique ou rature. Ceux que l'on fait naître d'un mouvement de poignet spontané, dans la plus grande mécanique, francs et loyaux, comme un dialogue imprimé. Ceux que l'on cherche, déterre, pour embellir la pensée et ferrer des sentiments entre l'écart des lignes aphones dans sa voix la plus vive. Écrire c'est languir autrement – douloureusement parfois – et encrer son cœur de couleurs à la vue d'un nom familier. Communiquer dans un temps autre, le rembobiner, l'archiver.

Deviner l'impalpable, se le figurer au travers des récits, une calligraphie, la moindre petite lettre dépareillée. Écorcher les guirlandes bleues ou noires du regard, les embrasser. S'imaginer une voix chérie, matérialiser une présence lointaine... Ce rapprochement par le papier est beau, plus solide encore que son matériel de composition.

Quelle magnifique et magique ère qu'est cette époque d'attente et d'échanges minutieux.

Abandonnez vos narrations de vie, confessions, nouvelles. A vous à qui j'ai confié cette adresse : Je vous aime.

Abreuvez nos âmes déshydratées d'une espérance trop longue avec votre encrier.

Je guetterai votre plume.

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Lisette Delcambre
Douceur, candeur d'enfance et brin d'insouciance font de sensibles écorchures
Lisette Delcambre
Lisette Delcambre
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Lisette Delcambre
Sam 20 Fév - 13:14

L'enveloppe arrivée, cachetée d'une cire aussi rouge que le sang, porte en étendard l'adresse écrite à l'encre noire sur son papier éclatant, une adresse écrite avec la main timide et peu assurée d'une enfant, donnant aux lettres calligraphiées une douceur rafraîchissante. À l'intérieur, un parchemin coûteux et doux attendait qu'on le déchiffre, qu'on réveille les lignes dansant sur sa page, entre les décorations discrètes et tendres incrustées dans les coins. L'odeur du papier se mêle à celle, plus délicate, d'un parfum d'enfant laissé par les doigts de celle qui envoya la missive et ses sentiments au travers de sa plume désormais rangée à sa place dans le secrétaire.

~~~


Londres, 25 septembre 18XX

Ma tendre amie

Merci mille fois pour ta lettre si gentille et si douce, elle a illuminé ma journée d'un plaisir immense et chaleureux, me donnant l'impression que tu venais de rentrer dans la maison de mon tuteur pour me prendre dans tes bras, chassant le froid qui s'installe petit à petit avec le départ de l'été et l'arrivée de l'automne.

C'est à mon tour de prendre la plume et de t'envoyer une nouvelle fenêtre pour t'atteindre où que tu sois.Cet exercice m'est si nouveau et si palpitant que j'ai peur, quelque part, d'être naïve et d'écrire des bêtises. Mais je sais que tu ne m'en tiendras pas rigueur, et cette certitude me rassure et me pousse à te répondre au plus vite.

Lisette, les mots que je t'envoie ne seront jamais, hélas, assez puissants et assez beau pour te décrire la joie et le bonheur que j'ai à te compter parmi mes amis. Ton nom brille dans mon âme comme le soleil que tu semble incarner sur cette terre, et les lettres qui le composent me réchauffent lorsque la tristesse et la solitude m'enlacent.

Je suis heureuse que tu ailles bien, et chaque jour, j'espère que cet état ne change pas. L'astre solaire qui nous éclaire me fait sans cesse penser à toi, en particulier lorsqu'il se lève de son long sommeil, joyeux, irradiant de vie le ciel qu'il décore.

Je n'oublierai jamais notre rencontre dans la boutique de bonbon, et je remercie le hasard de nous avoir poussé à y entrer. Cette journée était si douce pour moi que je la garde comme un trésor inestimable, gage de notre amitié si chère, si précieuse.

Depuis que tu es entrée dans mon cœur, j'ai l'impression d'être plus légère, plus sereine et plus vivante. Je ne t'en remercierai jamais assez Lisette, peu importe le nombre de merci qui traversent joyeusement mes lèvres.

Comme toi, je vais bien, portée par cette amitié qui m'emplit d'une joie profonde et douce, et à laquelle je pensais être étrangère jusqu'à notre rencontre.

Il me faut néanmoins te laisser, on m'appelle. Je te quitte à regret et j'espère avoir bientôt de tes nouvelles.
Je t'embrasse tendrement, bien à toi,

Talie Wyvern
Citation.
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Talie Wyvern
Noah de la Miséricorde
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Talie Wyvern
Sam 14 Mai - 16:51
L’écriture est la même que celle de la dernière fois, un peu moins hésitante peut-être, comme si l’enfant qui avait tenu la plume s’était entraînée à la manier. Le papier est toujours coûteux et doux, orné de longs entrelacs mauves sur le côté gauche. Un parfum de thé et de sucre émane de la lettre.

Londres, le 28 octobre 18XX

Ma douce Lisette

Si tu savais combien ta lettre m’a fait plaisir ! La recevoir a été une joie immense, mais la lire m’a fait chavirer. J’aimerai tant pouvoir te revoir afin de te prendre dans mes bras et te remercier de vive voix pour tes mots si gentils et si doux. J’aimerai rire et jouer de nouveau avec toi à l’ombre d’un arbre, entourées de friandises toutes plus colorées les unes que les autres.

Je suis heureuse de savoir que tu vas bien, de te sentir sourire au travers des lettres rondes posées sur le papier. Même éloignée de toi, j’arrive à voir ton visage lumineux grâce à tes lettres. J’aimerai tant qu’elles m’arrivent plus vite afin de pouvoir te répondre dans l’instant, afin de pouvoir toucher ta chaleur en frôlant tes phrases.

Tu n’as pas à remercier Lisette, ce serait plutôt à moi de le faire. Tu es ma première véritable amie, la seule aussi. Je suis heureuse de t’avoir rencontrée et de m’être liée à toi de cette façon. Rien que penser à toi me donne le sourire et illumine ma journée. L’attente de notre correspondance en devient alors supportable.

Tu me manques aussi Lisette. Toi et tes sourires, tes yeux et ta joie débordante, tes bras chaleureux. Tout chez toi me manque et j’espère que nous nous reverrons bientôt. Qu’importe le temps que ça prendra, je suis prête à attendre longtemps grâce à nos lettres. Elles sont comme des passerelles qui me permettent de t’atteindre malgré la distance. Je suis tellement heureuse de faire partie de ta vie. Toi, tu occuperas toujours une place importante dans la mienne.

Je t’adore Lisette. T’écrire me remplit d’une joie plus belle que jamais, même si je n’arrive pas à tout mettre sur le papier.

Je t’embrasse fort Lisette, et j’espère de tout cœur que tu iras bien lorsque tu liras ces lignes.

Bien à toi

Talie Wyvern
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Noah de la Miséricorde
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Talie Wyvern
Ven 15 Juil - 17:22

L'odeur de thé et de sucre flottait toujours sur les grains du papier soyeux, épousant doucement les lettres de plus en plus belles qui traçaient leur message sur la blancheur tendre de la page. Les entrelacs mauves ont laissés place à de minces traits argentés tout en finesse et en douceur sur le bord gauche.

Londres, le 20 novembre 18XX

Ma si belle Lisette

Ta lettre m'a une nouvelle fois cueillie de la plus délicieuse des manières, me permettant de retrouver ta présence si chaleureuse et si chère. Tes écrits portent si bien ton empreinte qu'ils me permettent presque de te toucher, de te revoir. Car, Lisette, ma si belle amie, tu me manques terriblement, et ces feuilles ailées que nous nous envoyons ne permettent que d'apaiser une attente qui se fait de plus en plus dévorante.

Les rayons de soleil que tu me fais parvenir me réchauffent le cœur en ce mois de novembre où la neige brille comme du sucre glace. Ils me transmettent ta voix si belle, si pleine des senteurs de l'été et des champs de lavande dont tu m'as parlé dans ces rues où nous nous sommes égarées.

Penser à cet après-midi me fait toujours doucement sourire, malgré ton absence, comme si les souvenirs qui dansaient en cet instant invoquaient ta présence. Danser une nouvelle fois avec toi serait un délice si beau et si pur Lisette, que ce soit dans le manteau immaculé de la neige ou dans les bras verdoyant des fleurs et de l'herbe du printemps.

Et puis, si je suis une fée de neige et de lune, tu es une fée d'été et de soleil. Ensemble, nous pourront sans doute faire revenir le printemps dans notre étreinte, et faire revivre les fleurs qui nous ont vu rire et danser.

Tu me manques Lisette. Terriblement. Mais savoir que je pourrai peut-être bientôt te revoir fait courir dans mon âme un tourbillon de joie et d'excitation.

Je n'ai pas assez de mots pour te décrire combien je t'adore et je t'aime douce amie céleste, combien ta présence, même lointaine, m'emplit d'une joie qui dépasse mon entendement. L'idée de revenir dans deux semaines à la capitale explose en ma poitrine en un milliard d'éclat vibrants.

Je t’embrasse fort Lisette, et j’espère de tout cœur que tu iras bien lorsque tu liras ces lignes.

Je t'aime tant.

Merci d'embellir ma vie à ce point.

Bien à toi,

Talie Wyvern
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Talie Wyvern
Jeu 11 Aoû - 23:58

Les guirlandes noires semblaient frémir et palper d'excitation sous la lueur des lampes. L'écriture était plus fébrile qu'à l'ordinaire, les courbes des l plus pointues. Sur les côtés du papier, de petits éclats dorés formaient des constellations éparses, constellations qui venaient enserrer ce message où ne s'exprimait rien d'autre qu'une affection débordante.

Londres, le 2 décembre 18XX

Ma si douce et si belle Lisette

Si tu savais combien l'idée de te revoir m'est chère, si tu savais combien je me consume de cette attente qui semble s'éterniser à mesure que les jours nous rapprochent.

L'hiver et son étreinte de glace ne peuvent geler la chaleur que tes mots et ta voix insufflent dans ma poitrine. J'entends tes rires surgir des lignes tracées par ta main, je sens tes doigts s'emmêler aux miens sous l'affection qui se dégage de tes lettres. Qu'il me tarde de les revivre en vrai, ces moments qui valsent encore dans ma mémoire et qui colorent ma vision d'éclats de rêves !

Mon excitation est telle que mes mains tremblent sur le papier et que mes yeux s'humidifient d'une joie tendre et claire. Savoir que nous pourront bientôt nous enlacer et rire de nouveau ensemble suffit à contaminer mon environnement d'un bonheur au goût de miel. Mon cœur ne cesse de danser depuis ta dernière lettre, grisé par le parfum qui embaume tes mots et par ta présence qui se fait plus proche.

J'aimerai déjà fouler les pavés de Londres pour te retrouver, mais il me faut attendre encore un peu dans le manoir de mon grand frère. Ici, la neige a déjà tout recouvert d'un lourd manteau de neige, et il est parfois difficile de sortir ou de jouer dehors à cause du froid.

Imaginer cette même poudreuses dans ces rues qui ont suivies notre rencontre me fait sourire. Elle transformera Londres en un nouveau terrain de jeu, comme pour nous offrir des retrouvailles tendres et immaculées. J'espère qu'il neigera toujours lorsque nous nous verrons, afin que la neige nous couronne de flocons cristallins.

Tu as une place privilégiée dans mon cœur Lisette, et il me tarde de te retrouver chez ce cher confiseur pour réaffirmer ce statut. Je filerai vers sa boutique lors de ce jour tant attendu.

Merci à toi de me réchauffer et d'illuminer ma vie comme le soleil dont tu es la digne représentante

Je t’embrasse fort Lisette, troublée par cette impatience qui coule dans mes veines à une vitesse folle, pressée de reprendre le fil de cette si belle discussion à l'air libre.

Je t'aime tant.

Merci d'embellir ma vie à ce point.

Bien à toi,

Talie Wyvern
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