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One-Shot - Résultats

 :: Le Tardis :: The Cloister Bell
Dim 6 Mar - 16:48
Un One-Shot par mois
Résultat du mois de septembre
Bonjour et bonsoir à tous, en premier lieu !

Le staff de Lost Chapter et moi même sommes ravis de vous présenter le nom du vainqueur de l'OS de septembre portant sur le sujet de

« La mort de l'être aimé. »


Les textes qui ont été postés pour ce thème ont été très riches et variés, et nous espérons que vous vous êtes faits plaisir en participant ! Ne vous inquiétez pas si vous n'êtes pas nommé pour cet OS, d'autres viendront et vous donneront une chance de voir votre texte mis à l'honneur.

Nous allons maintenant vous donner le nom de la personne qui s'est démarquée lors du vote et qui, de ce fait, gagne le prix du meilleur One-Shot du mois de septembre :

Lisette Delcambre


Bravo à elle et à son texte que vous pourrez lire à la suite de ce message ! Merci également à tous ceux qui ont participé, nous avons hâte de voir ce que vous allez nous proposer durant les autres mois !

À bientôt pour le prochain thème du mois, et surtout, n'oubliez pas, l'important c'est de s'amuser~

(c) Reever Wenhamm pour DGM: Lost Chapter


Lisette Delcambre a écrit:



I – Le Déni

« Maman est morte. Elle ne reviendra plus. » Les mots suspendent le temps d'une seconde tandis que ton mental s'éreinte dans l'interprétation de simples paroles semblant irréelles. Elles ont fauché tes jarrets en couperets assassins ces mortelles paroles. Les larmes sont apparues, bouillantes, brouillant ta vision du monde. Lignes tordues. Formes gondolées. Lumières troubles. Elle ne sera plus jamais dans cet ici, celle que tu aimais tant Lisette. Et malgré tout, cette réalité évidente ne s'impose pas dans ton appréciation impuissante. Tu sanglotes comme l'enfant que tu es, expulsant le déchirement en hurlement, à en perforer tes poumons. « Menteur » accuses-tu. Le père, le messager de cette sinistre annonce, l'univers entier, ils te bernent tous. Elle était trop incrustée dans ce décor parfait pour y être arrachée. Tes synapses alertes parcourent en esprit le spectre de son visage. Un pâle lys moucheté de grains de cuivre. Ton reflet. Le fantôme de tes songes te sourit, irradiant d'une lumière bien trop crue pour ta vision de petite fille. « Maman est partie. » Ces syllabes, ce sont les tiennes. Tu les articules, atone, récitant cette vérité neuve, constatant les notes de cette déclaration. Puis les sons se compressent dans ton pharynx, ingurgitant un râle guttural. Le bruit d'une bête que l'on égorge. Tu te relèves et fuis jusqu'à sa chambre où dort sa protection posthume. Tu te noies désespérément dans ses draps, à la recherche de son essence, de son parfum, lavande et savon de jasmin. T'intoxiquant de la fragrance qui elle aussi s’évanouira dans l'éphémère. « Lisette, une journée que nous ne passons pas ensemble me parait toujours incomplète. » Ô cette Catherine Delcambre. Ta génitrice. La chair qui t'a vu naître. Les vagues de voiles froissées sur son lit te font dériver sur cette chambre devenue ton île de solitude. Elle allait franchir la porte, embrasser tes tempes, en te consolant de cette force maternelle invincible. Avant que vous ne riaient en éclat de la farce, déployant toutes deux vos cous de cygnes blancs. Cette illusion était sublime, éclatante. Ta vision tangue un peu, obscurcie des brumes du sommeil. Qui était ce séraphin se diluant dans l'éther ?  

II – La Colère

« Maman est morte. Morte. Morte. Morte. » Les mots sont autant de coup de marteau s'abattant sur le socle de cette sentence injuste. Où est-elle cette faux ? Que tu la grondes. Pauvre Lisette, la haine est un serpent fatal qui glisse dans l'entrelacs de tes veines. Son poison te donne ces hallucinations, cette folie. Tu n'es plus un être humain qui pense. Tu ne penses plus, donc tu n'es plus... toi même. Après la cérémonie du dernier repos de ta mère adorée, tu as acculé un sombre complet, un homme en costume, un croque-mort, t'agrippant de tout ton minuscule corps au sien. Il fallait un coupable, une victime, à ce courroux te pourrissant les tripes. Mais c'est une eau salée qui tua celle t'ayant choyé, poussée par la mégarde, une mauvaise marée, une promenade sans retour. Elle flottait comme l'Ophélia étendue dans ses nattes défaites lorsqu'on la cueillit. Une si douce rose blanche aux pétales chiffonnés. Ô l'impossibilité de se déchaîner contre les éléments. Cette frustration immense. Cet abus et cet égocentrisme. Les échoués hantant les sables sont autant nombreux que les coquillages. Tu l'avais oublié dans ton inconscience bienheureuse. Personne n'aime voir son bonheur couler. Ô Lisette, cette violence n'est qu'un dernier rempart à ce refus qui t'empêche spirituellement d'avancer.

III – Le Marchandage

« Maman est morte ? Vraiment ? En l'attendant, elle va revenir. Si j'espère, si je prie, si j'ai la foi. » Qu'il est touchant l'usage de ce conditionnel Lisette. Les réalités ne sont plus les mêmes depuis son départ précipité. Aussi, tu te raccroches encore à ces souhaits anorexiques que même l'éventuel divin ne pourrait accorder. Tu jeûnes des fois, perpétuant d'étranges rituels. Tu dérobes tantôt une barque pour traquer dans les eaux impitoyables une trace, une preuve qu'elle a vécu. Peut-être un fragment de tissu, un peu de sa salive diluée à l'écume... Des attestations de vie qui pourraient ranimer son corps sous terre. Elle est passagère cette hésitation, ce oscillement entre l'aveuglement et la peine avant de s'y résoudre. Mais ce n'est qu'un échelon de plus au processus, que ton cerveau codifié comme les autres suit. La peine est encore ankylosée pour que tu en ais seulement conscience.

IV – La Dépression

« Maman est morte. Que faire ? Qu'en penser ? » La douleur t'a achevé au moment ou tu t'y attendais le moins. Après tout juste un mois que la tombe maternelle ne fixe les dates désormais immuables. Réalisant, abruptement qu'elle ne reviendrait jamais. Constat latent. Ta psyché a déloqué que tardivement les verrous de cette vérité létale. Puis les couleurs, les senteurs et les sensations se sont affadies. Ce printemps n'était pas bariolé de fleurs vives, d'oiseaux heureux. C'était une saison hors du monde, une planète étrangère aux sentiments atrophiés. Étais-tu humaine à ce moment ? Tu en doutais en te contrefichant du reste. Les choses aimées, les tourments, les pertes, tu ne savais quelle sensations leur donner. Comme si ton raisonnement s'était gelé à l'arrivée des giboulées de mars. Mère. Même ce nom tant chéri se teintait d'indifférence cinglante. Les rivières lacrymales ont versé tes émotions trop véhémentes. Amorphe, léthargique, symboliquement morte, ce vide béant tu le partageais avec son univers à elle. Pauvre lueur transparente à ton regard. Tu avais cette impression qu'elle venait te bercer le soir. Quand même la perspective de rejoindre Morphée te semblais une épreuve, une confrontation de pensées pénibles. Dors Lisette. Laisse toi tenter par cette rêverie, que seul le temps pourra enjoliver.

V – L’Acceptation

« Maman est morte, c'est ainsi. » A l'époque de l'ablation de ta matrice d'origine, jamais tu n’aurais cru énoncer la réplique aussi placide.  La blessure était infectieuse, beaucoup trop à vive, n'est-il-pas ? Le temps n'a pas était la gangrène pernicieuse que tu craignais, mais bien ton ami. Pansant, refermant les plaies du chagrin. La disparition s’insérait en fait irrévocable dans ton encéphale enfin enclin à se libérer du mensonge. Quelques birbes se perdaient, le timbre de sa voix, son odeur qui s'était évaporée des draps, la tiédeur de ses épaules sur tes joues tristes. Mais l'amour restait dans son visage imprimé sur ton myocarde, dans les sensations, les souvenirs. Tu avais été le témoin de son existence et n'en finirais jamais remercier le ciel d'avoir été sa fille. Pouvait-elle te surveiller avec ses iris azur, perdue dans l’immensité céleste ? S'ils y étaient, tes yeux à toi regarderaient toujours les siens. Sereins. Préservant la mémoire. L'incarnant aussi. T'en allant vers cette vie qui t'appelle, puissante, magnifique, inouïe. La vivant pour elle. Car c'est dans la tendresse de ses gènes que son existence se prolongeait, d'une certaine manière.

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Timcanpy
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Timcanpy
Dim 6 Mar - 17:32
Un One-Shot par mois
Résultat du mois d'octobre
Bonjour et bonsoir à tous, en premier lieu !

Le staff de Lost Chapter et moi même sommes ravis de vous présenter le nom du vainqueur de l'OS d'Octobre portant sur le sujet

« Les couleurs. »


Les textes qui ont été postés pour ce thème ont été très riches et variés, et nous espérons que vous vous êtes faits plaisir en participant ! Ne vous inquiétez pas si vous n'êtes pas nommé pour cet OS, d'autres viendront et vous donneront une chance de voir votre texte mis à l'honneur.

Nous allons maintenant vous donner le nom de la personne qui s'est démarquée lors du vote et qui, de ce fait, gagne le prix du meilleur One-Shot du mois d'Octobre :

Dog


Bravo à elle et à son texte que vous pourrez lire à la suite de ce message ! Merci également à tous ceux qui ont participé, nous avons hâte de voir ce que vous allez nous proposer durant les autres mois !

À bientôt pour le prochain thème du mois, et surtout, n'oubliez pas, l'important c'est de s'amuser~

(c) Reever Wenhamm pour DGM: Lost Chapter


Dog a écrit:
« Ca n'a rien à voir avec la mort, mais ça a à voir avec la couleur de la sublime beauté de la couleur de la viande. »

Francis Bacon, un mec pas encore né, et son explication sur ses peintures de boucherie, où l'hémoglobine humaine ne quittera jamais son lobe frontal fourmillant.
Sauf que justement...apprécier la couleur de la viande, est probablement la preuve que cet homme qui n'est encore, connaît la plus infime substance de cette mort qu'il paraît fuir.Bien sur , elle ne se suffit pas à elle même, mais considère l'aspect le plus artistique de cet état de non-vie aux relent de fer et d’égout.

Il n'y a qu'à planter le décors, en fermant les yeux. L'odeur profonde qu'exhale la végétation environnante, puissante, et ses vibrations organiques que soulignent les clapotements de l'eau entourant la maigre cabane de pêcheur au bois pourrissant. Un petit morceau du rêve américain, mon pote ! C'en est déprimant,à engloutir des morceaux de docilité sous forme de poudre cramée et de liquide brûlant. C'est dans ces moment là, ou chaque cellule du cerveau est excitée comme à crever que le monde te vomis sa beauté à la gueule. Une beauté dégueulasse et putride, comme l'air que je respire.

J'ai beau inspirer, tirer de toute mes forces sur le cigare brun et malodorant ôté d'un tiroir autrefois interdit, j'ai encore ces relents, poisseux, sur le visage. Et si je m'efforce à fixer la cime des arbres, c'est bien pour ne pas croiser leurs regards. Et il fini à l'eau, me forçant à rouler des hanches pour aller chercher une nouvelle pitance à défoncer les esprits. Mes pas esquivent bris de verre sale au gris indéfinissable, et moisissures qui s'empressent de les emporter avec elles, les couvrant de leurs sombre existence. Il n'y a plus âme qui vive, et leurs cris violents se sont tue,par trop d'amen dans la face de St John. Qu'ils y pourrissent, eux et leurs viscères crevées.

Y'a pas à dire, en contrebas, ils forment un curieux décors. Du violet mou et spongieux des membres touchés par l'étreinte du lac, à l'indigo pourri de ses lèvres..jusqu'au vert de son abdomen enflé qui ne tardera à crever pour libérer les vies qu'elle a contenus après moi. Un gumbo dans l'âme, on devrais le graver et balancer ça dans les bars de la Nouvelle-Orléan, ça aurait un succès monstre.

Un sourire se dessine sur mes lèvres mordues, et j'adresse un signe de main envers ma génitrice à la matrice infidèle, avant de parcourir la scène aqueuse des yeux. Mine de rien,sous le massacre, ça reste le brun la dominante. Une eau moussue, qui se calme après la rage en emportant des sillons de poissons blêmes et gonflés, aux visages déformés, décolorés. C'est ça.. le fleuve emporte la couleur des esprits et s'en nourris pour devenir plus fort, entité qui grossis parfois pour resserrer ses rangs de zom-by. Ou pour nourrir les poissons, allez savoir.

Mes coudes prennent place sur la balustrade branlante, et je relève l'une des bouteilles devants mes yeux, filtrant la scène d'un doré épais qui ensoleille ce cimetière à ciel ouvert. L'autre ,par contre, vient vite trouver mes lèvres, et vider sa substance dans ma bouche, laissant goutter quelques iridescentes larmes d'un vert fluorescent , autour desquelles se précipitent scarabées à la cuirasse luisante. Ç’aurait été des crachats que la nostalgie paternelle m'aurait fait vomir et vider mon estomac de son alcool et sa bile sous l'ombre de la canne à pêche.

Son cadavre à lui est bien différent..même dans ses nuances..Il n'a pas souffert de l'eau. Seulement des coups et du temps. Sa nuque se fond et disparais même dans l'ombre tant elle est devenus sombre. Un beau violet d'ecchymose qui se nourrit de pointes blanchâtres et vivaces.
Un rire nerveux retentit, et j'ai bien besoin d'une autre gorgée pour comprendre qu'il vient de jaillir de ma gorge. Puis une autre pour perdre la décence de garder mes larmes au sel brûlant au fond de la rosacé de mon visage, sous l'épiderme pale et  salis d'éclaboussures brunies du plus profond mystère de ma vie. Le cerveau de ma mère.

Je me redresse, et descend les quelques marches d'un pas titubant, venant glisser les doigts dans la chevelure d'or brun autrefois accroché solidement à ce crâne chevelus ,qui désormais laisse ce visage à demi rongé par la décomposition hocher vigoureusement d'une réponse non-attendue, alors que je redresse ce paternel toujours en fuite, qui cette fois n'a pas courus assez vite. Et dans la mâchoire sans tenue, l'ambré coule en imbibant cette langue noire, la réduisant davantage en une crème mousseuse aux reflets étranges, glissant en grumeau sur la mâchoire aux aspérités causés par les descendances de mouche.
Toujours laisser une bouteilles pour les morts, qu'il disait. Aurait-il pu avoir une tombe que ces mots auraient été son épitaphe. Mais ici n'est que la fosse commune des marginaux et des rejetés, communauté repliée sous l'étendard de leur dieu qui n'a sauvé que l'incroyant. Une bonne blague, quand même..

Je m'étire, m'allonge sur les marches en passant un bras autour des épaules amollies de mon compagnon de beuverie. Son visage n'est plus, et mes empreintes digitales s'inscrivent dans la chaire de sa joue, peau cireuse et morte, douce et putrescente.. J'y met celle de mes lèvres avant de me relever, et m'effondrer dans un heurt sans douleur quelques centimètres plus bas.

L'escalier venais de rompre, me jetant alors dans la boue infâmée de vie et couverte de l'eau marronnasse qui vint embrasser la muqueuse rose et pleine de vie de ma bouche, le fleuve couvrant mon corps de son étreinte tiède, réchauffé par la putréfaction de centaine d'individus qui n'en sont déjà plus. Mon visage à peine relevé de cette soupe pris d'ailleurs le nouveau coup d'un corps plus lourd. Mon ami de l'escalier, enveloppe charnelle familiale, qui me suivit, craquant son enveloppe et répandant une véritable palette de vert, rouge, indigo, et d'ivoire. Comme un pack de tube tiédit par le soleil qui s'engouffre sous mes vêtements trempés, parcourant mes reliefs pour les souligner d'ombré, de mon cul à ma bouche. Probablement le câlin paternel le plus invasif possible.

Un sourcil relevé, à quatre pattes dans l'organisme vivant du bayou et ses composants,c'est comme ça que j'entendis les pas qui se dirigeaient vers moi. Et quand, dans un reniflement, et un geste de main relativement inefficace, mes pieds trouvèrent un endroit stable pour me porter malgré ma légère ivresse, je puis alors accueillir l'étranger , habillée du costume de mon père.

«Bienvenus dans le rêve américain. C'est pour emporter ? »

Le cynisme de la connerie.
La folie de la petite fée verte.
La connerie d'avoir des yeux et une conscience.




Il a été demandé à des aveugles, ce qui pour eux, était beau. Le « Blanc » est ce qui est le plus revenus.
Sans doute parce qu'il n'existe pas vraiment. Pas dans la vraie vie.
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