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« One-shot » - L'abandon

 :: Le Tardis :: The Cloister Bell
Ven 24 Mar - 16:23
One-ShotL'abandon  
Bonjour bonsoir à tous !

Le staff de Lost Chapter est ravi de vous annoncer la reprise des One-Shot avec l'arrivée de la belle saison. ♥️

Le principe est très simple. Partant d'un sujet donné par les membres de l'équipe, vous aurez la possibilité d'écrire un One-Shot (c'est à dire une histoire/post rp d'un seul chapitre), en dehors de la trame principale du forum, et donc, sans que cela n'impacte votre personnage d'une quelconque manière que ce soit.

Libre à vous de vous permettre toutes les fantaisies sans limite de mots, et sous la forme que vous préférez (ce qui inclue les poèmes, pour les plus romantiques).

Et qui sait ? Peut être que celui qui mettra le plus de cœur à l'ouvrage obtiendra une petite récompense !

Le sujet du moment est :

"L'abandon"

Il vous suffira de poster votre réponse à la suite de ce sujet.

Bon courage à tous et à toutes, et, surtout, amusez-vous bien (c'est le but) ~
 
(c) Reever Wenhamm pour DGM: Lost Chapter  
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Timcanpy
Peanut Butter Jelly Time
Timcanpy
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https://dgmlostchapter.forumsrpg.com
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Timcanpy
Sam 25 Mar - 14:36
Et voilà ! :D

De la terre tâchait les bottes qui lui montaient jusqu'à mi-genoux. De ses mains, on ne voyait plus rien, mis à part cette matière qui les tâchaient comme quelque chose d'indécent. Sa chemise remarquablement repassée quelques heures auparavant par une servante des plus zélée n'était plus qu'un amas de tissus déchiré, sali, indigne de sa personne. Elle était ouverte sur son torse imberbe, rendant incolore par l'obscurité et par le sang.

Le paletot chic qu'il arborait en toute circonstance n'avait de paletot plus que le nom. Il était tâché, déchiré, décousu, tout comme les murs de cet endroit avaient l'air griffés, abîmés, salis. Sa peau était tâchée de sueur et fiévreuse, ses cheveux n'étaient plus du tout présentables. Ses ongles étaient en sang, comme le reste de son corps et sa bouche entre-ouverte, muette à force d'avoir trop crié.

Autour de lui, il y avait trois cadavres. Ils avaient sûrement été de bons hommes, pour le passé, mais dans la mort, Dieu ne faisait pas de différence. Dieu était cruel, manipulateur, haïssable. Ils avaient été tués par une soudaine folie, laissés à leur propre sort, celui que le Monstre avait décidé pour eux.

Un frêle rayon de Lune s'était fait un passage dans la pièce, éclairant le plus jeune. Il avait été froidement, d'un coup brusque en travers de la gorge. L'exécution avait été soudaine, violente et les marques autour de lui témoignaient de sa lente agonie. Le monstre s'était désintéressé de lui après avoir donné le coup, le laissant essayer de respirer, s'étouffer dans son propre sang. Ses yeux étaient exorbités et ses mains portées à son cou témoignaient de son désir de survie : les faibles, pourtant, ne devraient pas avoir de telles envies.

Le Monstre était toujours dans un coin de la pièce, sentant le sang se refroidir sur sa peau. Il se sentait mourir, il sentait l'affreuse douleur dans tout son corps comme si quelqu'un était en train de le crucifier.

À cet instant et depuis les quelques heures que cette épreuve avait durée, il fallait bien admettre qu'il avait renié Dieu. Qu'il l'avait insulté et abjuré. Qu'il ne comprenait pas pourquoi on lui infligeait cette épreuve, pourquoi on l'abandonnait. Pourquoi on l'étripait vivant. La sueur suintait toujours de sa peau, de même que ce sang qui n'était pas le sien. Dans un ultime soubresaut, il avait crié – plus fort que les autres fois – et les cadavres de ceux qu'il avait exécutés plus tôt avait explosé en petits morceaux, éclaboussant toute la salle de leur sang.

Il était rouge. Il était rouge et, cette fois debout au milieu de la chambre, il pouvait sentir de sa langue ce sang humain au terrible goût de métal. Il se sentait puissant et dans ses entrailles, une terrible haine à l'égard des humains perdurait.

La Voix retentit à nouveau. Un Être qui lui semblait si familier et lointain à la fois entra de nouveau dans sa vie. Il en resta muet, tomba à genou, une larme coulant sur sa joue.

Il savait.

Le savoir était plus précieux que le reste et par conséquent, Sheryl le salua.

« Ravi de vous revoir, Comte Millénaire. »
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Sheryl Kamelot
Sheryl Kamelot
Sheryl Kamelot
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Sheryl Kamelot
Dim 2 Avr - 14:55



Les vies que nous laissons choir sur la jachère de cette Terre constante ne sont point notre, peu en importe l'aval génétique. Il est de ces flux endigués dont le lit grandit, dont l'essence glisse de nos phalanges frileuses d'une tiède vapeur, d'un souffle perçant toute vitalité pour essorer la précieuse matrice de ces poumons comme des rameaux. Votre air s’alourdit de la mortifère appréhension. L’écorce de son derme se dénude, vulnérable, telle qu'elle le fut aux laudes de son premier cri.  

L'ouvrage de sa crinière ambrée immobilise ses filins, le laps de ce ravissement extrait à la conscience. Son faciès d'Ophélia dormant, dans la rivière de ses draps, jamais n'a-t-elle semblé si belle. Le jugement de cette contemplation en tapinois est vicié, noirci ou grisé d'amour. Quel père dévoué peut se dérober de cette inéluctable admiration ?

Elisa...

Son expression amollie, livrée aux bras d'un Morphée – dont si le dicton se serait voulu littéraire votre âme de papa poule se serait ébréchée – elle incarne ce « temps » devenu une ère nouvelle depuis les méandres de son zéro chronologique.

Les saisons grimant les décors externes infusent leur trépas dans son épanouissement graduel, sorte de réincarnation, elle est cette continuité éternelle que vous souhaitez voir perdurer jusqu'à l'extinction de votre soupire ultime, la seule vérité tangible à votre encéphale embourbé de cette réalité. Un sable mouvant persuasif. Tombeau d'un terreau glaireux.

Cette fange souille intestinement vos croyances d'argile.  

La peur menace vos tempes, sa langue analogue a une vague scélérate boueuse.

Vos doigts pincent les pans de sa couverture retroussée pour enrober son épaule alanguie, et c'est l'illusion d'un linceul sur son corps froid qui vous étreint.

Depuis que cette organisation divine ait reconnu votre précieuse chair élue du Créateur, son ravissement vers des abîmes insondés n'est qu'une question de jours, avant le naufrage qui échoura de fiel et de sel vos larmes. Vous avez toujours été effleuré, Lionel. A fleur de peau. Votre âme est de rose, flétrissant silencieusement avec éclat, rougissant de ses épines écorchant son frôlement. Ses vrilles s'auréolent en couronne. Vous sentez la douleur vous crucifier, nichant ses clous rouillés dans votre myocarde saignant.

Scruter Elisa, rembobiner les roulis mémoriels et subir son arrachement, comme une tige cueillie par des ergots faméliques, vous dépossède comme un organe substitué à vos viscères.  

Les décades se lapident en orbes poussiéreuses, elle est encore et a perpétuité cet enfant, avec ses craintes nocturnes, ses victoires diurnes, sa fragilité de papier. Elle se craquelle cette image. Persona froissé. Dès son commencement, son éloignement était fatidique.

Pourquoi tenez-vous à ce point à ce cordon charnel, alors que vous l'avez rompu physiquement, son regard ouvert en inédit ?

Ce geste, ce symbolique acte écourté, vous l'impliquez mentalement à rebours. Accouchement lancinant de vos entrailles remués. Cet inconnu, ces forces invisibles qui a tout instant broierait sa nuque gracile, le pigment de sa carnation de cygne immaculé, une perméabilité au chagrin qui risquerait de la submerger.

Ces pensées archéennes, ces suppositions mobiles, ce sont les vôtres.

Il en a éternellement été ainsi.

Vous réfutez l'amputation généalogique, la disparition de ce plant que votre ombre a protégé en ombrelle des éclats véhéments. La lumière d'une existence neuve la hisse, l'érige, la rehausse. Elle fructifie et étire ses branches d'un étaux avide de s'approprier sa destinée.

Cette avarice d'affranchissement sculpte son visage béat d'un repos méritoire. Qu'elle savoure cette accalmie, les houles succéderont, orages introspectifs où elle s'apprivoisera elle-même, esseulée. C'est en ermite que l'on s'accapare le plus son reflet.

Vous acculez à la porte de sa chambre, rééquilibrant la juste proximité en devenir.

C'est un abandon mutuel, tacite, bonifiant.

Son consentement ébranle des ravages.

Se « détacher » est retirer des points de sutures aux esprits fusionnés.

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Lionel Gates
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Lionel Gates
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