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Through Hazel's Labyrinth [with Allen Walker ~] [Hongrie]

 :: — Le Monde — :: Europe
Lun 16 Jan - 22:37
Tes yeux qui fixaient le ciel..... Ces yeux qui restaient tournés vers le ciel comme attendant un signe, un geste du monde... Un signe d'amour, un signe du destin pour venir te sauver.....
Qu'y voyaient-ils ? Y voyaient-ils une lumière qui m'échappait ?  Y voyaient-ils un signe que je ne voyais pas ? Pourquoi souriais-tu encore, même alors que la froideur s'emparait de tes membres ?
Pourquoi semblais-tu encore paré de la joie, quand même elle t'avait quitté ? Pourquoi semblais-tu encore resplendissant sous ce froid ciel d'hiver, sous ce froid ciel de décembre ? Pourquoi semblais-tu encore paré de cette beauté qu'ont les vivants et que tu n'étais plus ? Pourquoi ton âme semblait encore à mes côtés pour me veiller, toi qui ne me connaissait pas il y a quelques jours ? Moi qui n'avait voulu, une fois ici que de quitter cet endroit..... Pourquoi est ce que tu restais à mes côtés, pourquoi étais-je même incapable de te lâcher, toi qui reposait mort entre mes bras ?
Pourquoi, je continuais de te serrer contre moi, comme pour te réchauffer quand le grand froid ce jeu avait déjà gagné ?  Il n'y avait rien à faire et pourtant je restais là, à te serrer contre moi.....

Mes yeux aussi fixaient le ciel où y perlaient des larmes glacées.... Comme si le ciel comme mes propres yeux te pleurait.....Nous n'avions que des rancœurs l'un envers l'autre, mais à nouveau nous pleurions un de nos amis.... Terre, tu pleurais un de tes enfants, et moi je pleurais ce qui était le début d'une très grande amitié et la résurgence de souvenirs qui ne seraient jamais exorcisés....
Le sais-tu, mon vaillant Nikolai, que mon fiancé autrefois est lui aussi venu mourir entre mes bras ?
Que lui aussi est mort pour moi ? Vous avez bien plus en commun que je ne saurai jamais le dire...
Et cela restera mon secret... Car je parlais à une âme qui n'avait plus rien de vivant....
Un sourire amer qui vint tordre mes lèvres... Un éclat de rire qui s'insinua entre mes lèvres et que je ne retins pas.... Un rire amer, un rire souffrance alors que mes souvenirs se répétaient....
Juli, regarde moi... Regarde comme je suis si pathétique....Je n'apprendrai jamais de nos souffrances.... Voilà la femme que tu voulais protéger.... Voilà la mauvaise enfant de la destruction, à encore souffrir pour la mort de quelqu'un.....« Ma belle enfant sensible au cœur ni bon ni mauvais, qui avance selon ses propres convictions.... »J'imagine presque la voix de mon Julian glisser à mon oreille ses mots tendres comme le miel de son âme... Et à travers mes larmes mon sourire muta doucement.... Ni mauvaise ni bonne.... Voulant détruire ce monde pour le reconstruire.....Selon mes propres convictions.... Voilà ce que j'étais..... Ni faible, ni stupide.... Simplement, plus complexe que le bien et le mal..... Et que j'avais choisi d'être ainsi, plus complexe.....

Un sourire au milieu des larmes enneigées qui déposaient au sol un tapis immaculé de diamants comme un tribut pour honorer le mort dont la valeur s'était révélée ces derniers jours.....
Je le revoyais encore si aisément, me sourire dans cette petite ville de Hazel, sur les terres du Comte Hazelhoff... Je le vois si aisément....
Il me suffirait de fermer les yeux et cet instant se redessinerait sans difficulté...
Le fiacre et le pas des chevaux.... Moi, qui somnolait à moitié bercée par le bruit de sabots galopant au cœur de cette forêt.... Revenant d'une visite chez mon ami Valère.. J'aurai pu prendre l'arche pour regagner ma demeure mais je voulais rentrer en calèche, profiter un peu de l'air et de mes forêts natales autrichiennes et hongroises, retrouver un peu l'air plus frais de ces terres progressivement, pour me reposer de mon périple et mes frasques australiennes....
La voix, presque lointaine, de Grigori, ce fidèle cocher, au service de la famille Báthory depuis près de 50 ans et qui avait survécu au massacre, car étant venu nous chercher pour nous ramener à Czejte ce jour là.... Qui était resté fidèle à Julian, n'hésitant pas à l'aider dans sa tâche et qui m'était resté fidèle et le même qu'avant ma renaissance....
« Nous allons passer dans les environs de Hazel, Mademoiselle... Vous voudriez y faire une pause ? »

Il voyait bien que je somnolais et me proposais de me reposer dans l'auberge que nous pourrions trouver à Hazel... Mais... Mais il ne savait pas ce que je savais...
Et prenant sur moi-même, je lui répondais.....
« Nous y arrêter pour repartir détruirait la réputation qu'a essayé d'y créer le comte.... »
Car Hazel, depuis quelques temps, avait pour réputation de laisser entrer des visiteurs mais ne les rendait jamais au monde.... Rien d'étonnant, le comte de l'endroit étant lui aussi un Broker... Les pauvres hères qui rentraient ici sortaient bel et bien de cet endroit mais sous une autre forme.....
La police ne le savait juste pas... Peut être la Congrégation finirait par en avoir vent, même fort certainement....  Et très certainement, cela finirait par aboutir à sa chute, s'il continuait à autant s'exhiber au monde avec son idiotie malgré les rappels à l'ordre déjà faits.... Mais je ne compatissais nullement. Pas pour cet autrichien qui avait l'outrecuidance d'affirmer haut et fort que la Hongrie était une terre autrichienne et n'avait point à avoir des pensées d'indépendance.... Car même si je conservais mon titre de noblesse grâce à l'Autriche et lui obéissait, mon cœur rêvait depuis bien longtemps comme celui de ma mère et mon père avant,k du jour où la Hongrie serait à nouveau libre....

« Oh je vois, Mademoiselle. Il en est donc ?
-Oui Grigori. Il est des nôtres. »
Je pris le temps d'acquiescer, pour répondre à sa question, espérant ainsi interrompre le flux de ses questions... Mais j'en fus pour mes peines quand il s'exclama :
« Alors un Broker digne de ce nom devrait accorder l'hospitalité à une damoiselle Noé.... »
Et je souris légèrement à ces mots qui ressemblaient bien à mon Grigori, si porté sur l'honneur et le service..... Je lui avais proposé une vie tranquille avec une somme coquette refusant de le perdre pour mes liens aux Noés comme j'avais perdu Julian et ma famille, mais celui-ci avait refusé, m'expliquant que sa vie était due au fait que mon père l'avait sauvé et qu'il ne se le pardonnerait jamais s'il ne faisait ce qu'il pouvait à présent pour aider le dernier souvenir vivant de mon père......
Sans compter qu'il n'était pas devenu Broker par obligation mais par choix, croyant comme nous aux idéaux que nous avions..... Et pour accompagner au mieux mon Julian..... Grigori, bien qu'un humain serait toujours l'un des rares êtres humains en lesquels je pourrais toujours avoir confiance et dont je n'accepterais jamais que quelqu'un puisse lui faire le moindre mal sans qu'il le payât cher... TRES cher.

Et je me renouvelai cette promesse intérieurement avec un sourire... Mais mon cher Grigori attendait une réponse que je me devais de lui donner. Aussi m'exclamai-je :
« Je ne voudrais point être retenue par erreur. »
Il me tardait en effet de regagner mon chez moi.....Retrouver ma maison, ma chambre, ma Dia adorée qui me manquait tant.....M'entraîner tranquillement chez moi, moi dont les pouvoirs étaient encore tout juste réveillés....Me reposer enfin.... Ce fut sans compter sans les tirs qui subitement raisonnèrent alentour et qui firent hennir le cheval et ruer et qui me fit réagir au quart de tour et essayer d'entrevoir la situation et me firent hurler alarmée le nom de Grigori..... Pour voir dans la vitre, pointé droit sur moi dans les arbres un fusil... Je n'eus que le temps de m’aplatir au sol avant que la balle ne traverse avec éclat la vitre de notre fiacre et laissa les morceaux de verre se répandre.... Mais je n'avais jamais été sans défense....
Encore moins à présent.... Il me suffisait de faire une seule chose.....~ Un sourire sur mes lèvres....

Ma main qui retire un de mes gants puis qui va chercher son paquet de cartes....
Puis un murmure à mi voix....
« Ren..... Tue moi ceux qui nous importune, Grigori et moi..... »
La fumée née de mes mains prit la forme de trois renards qui acquiescèrent à ma demande et filèrent par la fenêtre brisée, prêts à libérer la puissance de Black Foxes sur eux....
Et très vite, des cris horrifiés commencèrent à résonner non loin....
Et le bruit des fusils s'interrompit.... Une légère accalmie qui me permettrait de rejoindre mon cher Grigori et de vérifier s'il allait bien, ce que le fiacre au vu de son espace séparé ne me permettait pas... L’inquiétude au cœur, j'ouvrai la porte, me voulant prudente...
Mais la menace venait d'au dessus... Je ne sentis rien, rien d'autre qu'un choc lourd puis le noir et le silence....
Et quand je me réveillai, ce furent ses yeux plein de gentillesse et de douceur qui me regardaient....
Puis sa voix..... Qui s'exclama avec une étrange douceur....
« Enfin vous ouvrez les yeux.... Nous nous sommes beaucoup inquiétés pour vous...
Mais presque aucun égard pour mon état... Seul importait le sien... Je m'exclamai, inquiète :
« Gri...Grigori comment va-t-il ? »
Etait-il en vie ????? Ou avait-il péri ? La peur me lacérait le cœur, la douleur déjà venait à l'idée de penser que j'avais peut être perdu la seul lien vivant qui me restait avec autrefois mis à part mes souvenirs.....Elle commençait à planter ses aiguillons dans mon cœur pour y aspirer toute la chaleur dont elle se nourrissait chez les  hommes....Elle commençait à tendre ses voiles pour venir m'enlacer....Elle passait ses bras contre mon cou pour m'enlacer et me serre contre elle....
Elle essayait de commencer à chuchoter à mon oreille....
Mais il la coupa avant qu'elle ne chuchota plus avant....
« L'homme qui était avec vous ? Ne vous en faites pas.... Nous l'avons conduit à un endroit plus approprié pour le soigner de ces blessures non grave et pour qu'il puisse se reposer..... Mais il est vivant, ne vous en faites pas. Cette bande de bandits qui vous attaqué ne vous a pas eu....»
Mes lèvres s’étirèrent en un sourire rassuré. Mes espoirs et mes rêves réalisés par quelques mots....
Que pouvais-je demander de mieux ? Telles étaient mes pensées...
Mais j'oubliais où j'étais... Et enfant trop naïve qui fait un peu trop confiance aisément...
Si je n'avais point été aussi naïve peut être que je n'aurai point été dans cette situation....


« C'est toi, l'étrangère qui voulait nous prendre une des places qui nous devraient être réservées dans la Fondation ? »
Sa voix, désagréable,vint m'entourer, vint s'enrouler autour de cet instant privilégié auquel il n'était point convié. Sa voix rauque qui pose une question dont il connaît la réponse. Sa voix rauque et fétide vint se mêler aux souvenirs immaculé et pur de ma mémoire.... Comme pour les en salir avec la mémoire de leur Fondation damnée à qui ils vendront leurs âmes quand ils la rejoindront...Cette Fondation que chaque habitant de Hazel a sur ses lèvres et qu'ils adorent et admirent du moindre battement de leurs coeurs... Cette Fondation qui retient mon Grigori prisonnier.... Cette Fondation que le Comte n'a jamais demandé, dont le Comte ne sait rien. Cette Fondation dont les seules choses que j'ai appris dessus viennent des fanatiques de cet endroit qui rêvent et font ce qu'ils peuvent de bon et doux dans l'espoir de se distinguer pour en faire partie....
Et dont je n'ai d'autre choix que de m'y infiltrer si je veux pouvoir repartir et faire évader mon cher Grigori..... Et découvrir le sens de cette Fondation.....
Mais mon invité indésirable s'impatiente et me fixe de son regard qui ne scille pas à mes yeux rouges... De son regard qui s'est habitué à appliquer les règles de la Fondation... Des règles d'une tendre utopie que j'aurai voulu croire et à laquelle je me serai mêlée avec bonheur si je ne supposais point celle d'être liée au nid de Broker qu'était Hazel.....
« Tous différents et  la différence est la beauté de chacun..... »

Une belle phrase pleine d'une beauté charmeuse et tentatrice... Mais dont certains aspirants se paraient pour obtenir cette récompense tant promise par le dirigeant de leur rêve exaucé....
Et il en faisait partie.... Lui, dont le regard luisait de dégoût rien qu'à me fixer....Lui et ses amis qui avaient attendu jusqu'à ce soir pour nous attaquer.... Lui et ses amis qui nous avaient attaqué dans la forêt sur ordre de la Fondation afin de ramener l'homme, comme je les avais entendu parler dans la ruelle avant de s'extasier sur la mort de mon pauvre Nikolai, même si sa mort aurait été écartée si Grigori et moi n'étions point passé à proximité de Hazel, mort auxquels ils espéraient rajouter la mienne, mon existence ayant intriguée la Fondation et voulant m'en faire passer l'admission, volant ainsi une place de choix pour l'un d'eux de par ma propre existence.....
Lui dont les vêtements luisaient encore d'un écarlate frais du sang qu'il venait de verser alors qu'il me regardait écœuré... Et que je lui rendais son regard, tout aussi écœurée de le voir tuer un congénère par cupidité quand Nikolai aurait tout fait pour lui...
Mais qu'à cela ne tienne, mon enfant... Si nous sommes écœurés l'un l'autre, il vaut mieux arrêter notre souffrance mutuelle.....~ Je te souris pour simple réponse, ôte un de mes gants, récupère un jeu de cartes alors que tu hurles aux deux autres de se ruer sur moi....
Mais c'est étrange, tu ne cries plus du tout quand mon Ren te saute à la gorge....
Et c'est étrange tes amis se taisent aussi... Et vos yeux s'écarquillent tous ensemble, en harmonie comme pour un spectacle que vous auriez répété.... Fort aimable à vous. Et j'apprécie le spectacle que vous m'offrez alors que vous essayez d'échapper aus Ren qui s'en prennent à vous.... La morsure vous paralysera temporairement un membre, vous savez... Et je ne suis point d'humeur à vous faire agoniser, ce soir.... Une petite paralysie de vos poumons me suffira.....Admirez ma clémence...~Et vous vous débattez, essayez d'échapper à ses crocs, tentez de la disperser de vos mains...Mais vous ne pouvez rien...~ Seul l'innocence peut séparer la forme et m'obliger à appeler une autre forme, à rassembler la fumée dispersée......~ Vous n'avez rien de tout ça....~
Vous êtes condamnés à mourir et souffrir pour vos derniers instants... Profitez bien de vos derniers râles d'agonie...... Que je n'écouterai pas. Ils ne valent pas la peine de vous regarder mourir, vous qui êtes comme de la boue sur mes chaussures ayant parcourues Hazel quand mon valeureux Nikolai repose encore entre mes bras... Que je peux encore me perdre dans mes souvenirs.....

Ce monde, que je ne connais pas.... Un petit endroit à huis clos fermé sur lui-même, semblable à mes terres.... Avec certainement le même type de population... mes yeux qui vont me fait instantanément détester... Un frisson me parcourt à ces pensées alors que mon guide semble déterminé à me faire visiter malgré mes affirmations qu'une fois Grigori guéri nous repartirons et qu'il n'y a point besoin de me faire visiter....Mon guide qui ne tremble pas à mes yeux, m'a même fait des compliments dessus, les trouvant beaux...... Mon guide qui s'appelle Nikolai, fils du barman de l'auberge......Et qui me fait visiter son village en me murmurant remarquant ma tension...
« Ne vous en faites pas,Mademoiselle Alyssa, personne ne vous fera de mal ici.... »
Moi qui doute de sa parole au vu de ce que j'ai connu et qui se répète en boucle que les gens de Hazel seront un jour nos alliés et que je ne devrais donc pas tuer.... Moi qui regarde le sol, mais c'est de là dont viennent les enfants qui viennent me voir et me sourient, malgré mes yeux rouges puis qui prennent mes mains gantées pour m'entraîner vers leurs jeux comme si mes yeux étaient normaux... Et moi qui ne comprend rien tourne mon regard vers Nikolai qui me sourie et me salue puis tourne les talons....Et moi qui m'amuse avec les enfants, les garde, sans même m'en rendre compte, me rendant utile, sans même m'en rendre compte.....

Le soir même,Nikolai qui revient me chercher... Et moi qui l'interroge sur le pourquoi, sur le comment... Et lui qui une fois que nous sommes attablés m'explique en me souriant :
« La différence est beauté. Sache l'accepter. Deuxième commandement de la Fondation. Ici, à Hazel, nous appliquons les règles de la Fondation.Nous vivons selon les principes qu'Elle dicte. »
Un étrange sourire de connivence, comme si tout le monde hors son village connaissait cette mystérieuse Fondation. Des étoiles plein les yeux comme s'il parlait de quelque chose de merveilleux et formidable. Et moi qui ne comprend et lui demande ce qu'est cette fameuse « Fondation »... Et lui qui ouvre de grands yeux interloqués et me répond, tout naturellement....
« Mais notre avenir, très chère. Notre nouvelle religion,notre nouveau mode vie. Notre Grand Monarque, le dirigeant de la Fondation, a pour ambition de le répandre au monde entier. Un monde où chacun aurait sa place, serait libre d'être et faire ce qu'il veut en remerciant le Grand Monarque comme il se doit des bienfaits qu'il nous amène.....Notre Grand Monarque prétend qu'un jour le monde entier sera à nos idées. Mais que pour l'heure,nous étions les intiiés qui un jour répandraient leurs fois sur le monde »
Un petit sourire intérieur à ses airs passionnés et ce discours qui ferait rêver et qui était aussi mon rêve si je n'étais point dans un nid de Broker réputé pour ne jamais laisser sortir les étrangers qui y entraient,une plus grande stupeur et surprise alentour. Grand Monarque, religion, conquérir le monde... ? Grand Monarque... ? Voulait-il dire le « Comte » ?  Le Broker de ce lieu avait-il fait de ces liens avec le Comte une religion nouvelle ? Ce serait.... excentrique, étrange, mais soit... Si cela l'aidait à fournir en âme..... Un besoin de questionner, qui naît instantanément. Et des questions qui se jettent sur mes lèvres et s'articulent..... Qui est le Grand Monarque ?

Et la réponse qui vient, rapidement...
« C'est le dirigeant de la Fondation. Nul ne sait à quoi il ressemble. Seuls ses Ailes, les autres membres de la Fondation qu'il fait choisir par un test d'admission ont l'honneur de lui parler et de le rencontrer.Et c'est un grand honneur que d'être retenu et de réussir ce test. Si tu réussis ce test, le Grand Monarque t’accueille au sein de sa famille et essaye de réaliser ton vœu le plus cher. En retour il attend de toi obéissance à ses ordres et que tu sois à son service pour répandre la bonne foi, te rende utile et permette à nos idées de toucher plus de cœurs..... »
Ces yeux brillent de plus belle et je comprends que son rêve est enfermé dedans...
Et je comprends aisément, au vu de telles paroles tentatrices.....Qui n'aurait jamais rêvé de voir son rêve réalisé ? Mais ses mots ne sont que de la propagande pour je ne sais quel individu... Et si ces mots ressemblent aux actions vantées de mon Prince, rien ne prouve que l'on parle de lui.....
Et quand bien même il s'agirait d'une autre personne, ou le Broker en personne, si elle n'outrepassait pas ses devoirs avec le Comte, ses idées mégalomaniaques ne seraient point un légitime motif pour nous priver de son aide, bien au contraire bien qu'une telle affirmation de toute puissance m’écœura et me donna envie de lui rappeler que la mortalité touche aussi les apparents dieux proclamés....
Mais je devais rester calme et attendre... Et puis de toute manière, quand Grigori aurait récupéré, nous en irions...... C'était ce que je pensais.... Ce qui aurait du arriver.....


Si ces idiots méprisables n'avaient point été là... Si ses idiots jaloux n'avaient point voulu écouter leur cupidité... Alors mon Nikolai serait toujours en vie..... Un triste soupir alors que je réalise qu'une fois de plus une personne était morte par ma faute... Ce cycle n'aurait-il donc jamais aucune fin......? Une douleur qui parcourut mon cœur alors qu'à mon tour mes yeux se lèvent vers le ciel, y cherchant une telle réponse....Mais le ciel, comme toujours pour moi, se tait. Il ne voit pas pourquoi il répondrait à une de ses ennemies. Et je le comprends aisément. Comme je sais que rester dans cette allée en compagnie des assassins ne ferait que salir l'image de mon Nikolai qui mérite mieux que de rester entre les bras de la cause de la mort et entouré de ceux qui l'ont tué... Il a, lui des gens à qui le rendre, des gens pour le pleurer. C'était à eux que je devais l'amener.....
En m'excusant et souffrant... A nouveau les larmes qui m'envahissent et mon corps qui se redresse en portant ce soldat de la tolérance trop tôt tombé et qui croyait dans les paroles d'une secte.....
Mon corps qui avance dans le froid alors que mes souvenirs où tu danses encore m'ouvre les bras.....

Nous parlons. Beaucoup. Nous avons les mêmes idées. Nous rions, nous entendons bien.
Je l'aide au bar, je garde les enfants, je joue avec eux. La plupart des personnes de cette endroit me juge avec bienveillance et même affection. Il n'y en a que quelques uns qui me regardent étrangement mais Nikolai se charge avant que je n'ai le temps de réagir de leur rappeler les principes de la Fondation auxquels ils doivent croire avec véhémence pour baisser le regard et me laisse ensuite..... J'ai essayé de leur parler, pour éviter à Nikolai cette peine mais ils m'ignorent... J'ai eu l'envie d'user de mes pouvoirs mais je me suis retenue... Si tolérants soient-ils, ils avaient sûrement des limites.....Et seule ici, même avec Nikolai comme allié, je ne ferai pas le poids...
Mes renards ne sont pas légions.....Mes Black Cage ne peuvent être faites sur plusieurs personnes à la fois....Mon toucher ne peut s'étendre qu'à mon nombre de mains à savoir deux.... Et assommée, la fumée n'agirait plus....Je n'ai d'autre choix que de me faire discrète, qu'importe ce que cela me coûte.Et continuer de passer le temps en attendant.... Tenter de voir Grigori, demander à chaque fois, mais l'on m'indique à chaque fois qu'il se repose, qu'il n'est plus tout jeune, ce que je sais pertinemment....Je leur fais confiance, aveuglément, j'essaye chaque jour pour ne pas l'abandonner...
Mais je fais confiance à leur gentillesse sans rien deviner, oubliant qu'ils sont des aspirants à cette secte qu'ils soutiennent sans connaître ce qui a sûrement un lien avec ce que je sais....
J'ai tort et je vais bientôt le payer.


Mes pas, mécaniques, dans la neige alors que je marche droit devant moi, suivant les traces de pas que nous avons fait, ce soir... Mes yeux qui seuls parlent dans le silence alors que la neige vient mêler ses larmes aux miennes... Mes larmes qui seront mon seul témoignage quand enfin mes pas abordent la salle de l'auberge... Et qu'instantanément les gens me regardent interloqués, voient la jeune fille en larmes tenant un cadavre d'une personne qu'ils connaissent... Et qu'ils me fixent horrifiés et que je vacille face à leurs regards.. A cause de moi, oui mais pas responsable... Je devine leurs pensées si aisément... Je voudrais avoir la force de parler, les détromper, mais les mots ne semblent point vouloir sortir de mes lèvres... Je me tais donc. Puis un cri venu des cuisines, et la mère de mon brave Nikolai jaillit des cuisines vers nous..... Ses yeux luisent des mêmes larmes que les miennes et presque dans une demie conscience le cadavre m'est arraché des bras.... Et je me laisse faire, soudainement faible....Je me laisse faire alors que je me laisse choir au sol, les jambes coupées d'émotion....Je l'ai fait. Je l'ai fait. C'est fini. Tout est fini, à présent. A présent entouré des siens, il va pouvoir s'envoler... Ou revenir sous la forme d'un akuma et continuer à construire ce monde, mais ce ne sera plus jamais lui alors....A présent, dans peu de temps les souvenirs ne suffiront plus pour le ramener.....Et je gémis à mi voix et quelqu'un pris de pitié semble venir m'enlacer pour cacher ma misère au monde et me chuchoter des mots réconfortants.... Et j'en reconnais la voix aisément.
Sabrina, l'Aile responsable de notre malheur de ce soir. Responsable de tout. Responsable de ce qui va venir.Sabrina, qui se croit discrète quand un tissu enduit de chloroforme vient se poser sur ma bouche pour m'envoyer au pays des Rêves... Mais je ne lui en veux point... Au contraire, ma douleur ainsi s'évapore et ne me reste plus que mes souvenirs qui me tendent les bras et que je prend et câline comme un enfant.

« Miss, Nikolai, l'Aile Sabrina veut vous parler..... »
Une excitation qui fait frémir mon ami et qui me fait sourire et fait sourire avec admiration et honneur toutes les personnes rassemblées dans l'auberge.... Lui qui semblait tant vouloir l'attention de la Fondation semble l'avoir obtenue...Et il faut dire que vu sa gentillesse et ses idéaux, pour eux il ne serait qu'une belle recrue.... Prise à mon sourire, je remarque à peine que je suis concernée jusqu'à être attrapée par le bras par Nikolai qui me sourit :
« Et bien alors Alyssa ??? Elle nous attend tous les deux.... »
Et moi qui marque un mouvement de surprise et de recul... Moi ??? Mais pourquoi ?????? Qu'est ce que... Et la concernée là bas, nous sourit, ses yeux cachés par sa capuche, celle-ci ne laissant voir que ses longs cheveux bruns alors que Nikolai m'entraîne vers elle et qu'elle se présente aimablement, nous proposant de nous asseoir, et commandant pour nous une boisson, d'emblée....
Et pendant ce temps moi je la regarde, effarée, ne comprenant rien,ne voulant rien comprendre....
Et puis la vérité qui jaillit par quelques mots choisis de ces lèvres délicates.....
« Félicitations mes enfants la Fondation vous a choisi pour passer votre admission et devenir éventuellement des nôtres. »

L'émotion vient enlacer mon compagnon et moi je reste effarée, ne comprenant rien. Moi, mais que, pourquoi.... Et je regarde, sans comprendre, la dénommée Sabrina. Qui me sourit et s'exclame :
« Le Grand Monarque et les habitants de cette société ont remarqué votre gentillesse, votre bienveillance, vos idées et votre différence. Celle-ci pourrait aider à l'avenir la Fondation.
J'ai reçu l'ordre de nous mener demain matin au manoir Hazelhoff pour le bal du Vol qui précédera la cérémonie et où vous aurez l'occasion de révéler à tous quel est le souhait que vous voudrez être exaucé mais qui sera aussi l'occasion pour vous de faire connaissance avec les autres candidats et nous de faire plus encore ample connaissance avec vous....
-Mais.... Mais je ne veux pas.... Je veux juste..... Rentrer chez moi avec Grigori.... » Je balbutie prise au dépourvu alors que la réalité revient à mon esprit et s'immisce par quelques mots que je ne parviens pas à retenir..... Alors que la réalité se redrape autour de moi et essaye de chasser ma stupeur... Et que je réalise l'impair que je viens de commettre....Quand j'aurai du la refuser d'une autre manière... Qui va peut être me valoir des ennuis.... Mais j'en suis pour mes inquiétudes car mon partenaire, très heureux, ne nous a point écouté, et commence déjà s'éloigner pour payer une tournée de joie et que Sabrina me sourit puis s'exclame :
« Et bien voici le rêve que le Grand Monarque saura réaliser pour sûr. »
Et moi qui dans ma demie conscience réalise l'implication de ces paroles. Et se rappelle la réputation de Hazel, après des jours d'oubli volontaire de celle-ci. Moi qui comprend que ma liberté se jouera sur une Épreuve. Non seulement la mienne mais aussi celle de mon cher Grigori....
Qui réalise au sein de la liesse générale comme je suis prise au piège. Et qu'il me faudra lutter pour ma propre liberté. Qu'à cela ne tienne.... Si c'est ce que je dois faire, alors je le ferai ~ Mais non sans rencontrer le Broker et le « Grand Monarque », histoire de leur faire comprendre que la prochaine fois, ce serait mieux de s'assurer de qui sont ses alliés avant de faire des choses étranges.....
D'autant que je ne serai pas seule, comme je le devine au regard que me lance Nikolai, ce regard complice alors qu'il remplit mon verre, et m'assure qu'ensemble, nous allons y arriver, même si Sabrina refuse de nous parler de l’Épreuve qui nous attend... Et c'est vrai qu'avec lui, je me sens en confiance....  Et c'est vrai qu'avec lui, cet étrange avenir n'a rien d'effrayant..... Et je me laisse même à sourire, parler avec les personnes réunies ici alors que Nikolai s'absente pour aller chercher quelque chose... Et je souris, et je parle, sans prendre conscience du temps qui passe....
Jusqu'à ce que l'on s'inquiète de la disparition de Nikolai et que je me propose pour partir à sa recherche..... Et que je me promène dans les ruelles en l'appelant.... Jusqu'à entendre des voix et tendre les oreilles pour les écouter....

Et mon monde déjà glacé et bien ébranlé de l'être encore plus....Et la douleur et la peur d'affluer à ces mots.....Dans la forêt sur ordre de la Fondation afin de ramener l'homme.... ???? Mort de mon pauvre Nikolai qui aurait pu être évitée si je n'étais point passée par là... ???? Espoir de me tuer à mon tour pour avoir une place..... ???? Mais alors.....Alors....  Mais avant, avant tout autre chose...Les mots qui se frayent un passage en mon âme, y menant les pensées terribles qu'il doit y mener..... Mon sang qui se glace....Peur, terreur de te trouver agonisant puis mes pas qui partent en courant sans se soucier du bruit que je fais dans ma fuite,sans me retourner en hurlant ton nom avec l'espoir que tu me répondes.... Moi qui fouille sans vraiment penser craignant ce que je vais trouver... Le craignant de toute mes forces... Moi qui hurle, sans me soucier de ce qui viendrait sur moi... Il trouverait l’accueil qu'il mérite, cet assassin...

Et subitement au détour d'un chemin, dans ma course effrénée mon pied qui manque de peu de se heurter à quelque chose.... Moi qui m'arrête, quelques instants.. Et contemple la main de l’ami que je m'étais faite en cet endroit, au regard vitreux, tourné vers le ciel à le questionner sur quelque chose qui m'échappe... Et moi qui hurle, comme si c'était moi que l'on avait blessé... Préférant toute autre vision que celle de sa mort.. Moi le recueillant de mes bras pour le bercer, le réchauffer, moi qui de ma voix l'appelle, moi qui lui parle sans fin... Devant mes yeux son cadavre se superposant à celui de l'homme que j'avais aimé... Les larmes de mon chagrin, ma détresse qui commencent à se presser dans mon regard... Qui savent avant moi ce que ma tête refuse d'admettre..... Contre lequel je lutte en vain pendant quelques temps, appelant une aide qui ne viendra jamais..... Puis la tête qui s'incline, la voix rauque à force de hurler qui se tait... La vérité qui s'insinue au fond de mon être.....
La vérité, la cruelle vérité.... Celle de ta mort... Mais pourquoi, pourquoi ? Et c'est comme si tu mourrais une deuxième fois quand je réalise que tu es mort pour la cupidité et non pour tes idées comme tu le méritais.... Et tu meures une troisième fois quand je réalise que si je n'étais jamais venue ici, tu ne serais jamais mort...... Et je reste crispée, au sol, à me questionner,à souffrir, à te pleurer, à culpabiliser.... Et je reste au sol à souffrir, et pleurer... Puis me rappeler que sou peu ils pourraient me trouver, me chasser, essayer de me tuer.... Mais qu'à cela ne tienne.... Je réalise subitement. Qu'ils viennent me chercher. Qu'ils me trouvent.... J'aurai tôt fait de m'occuper d'eux.~
Un petit rire qui m'agite, qui s'étend puis se fane... J'ai un mort à veiller un peu avant de le rendre au monde, avant que mon corps puisse continuer sa route dans ce monde inconnu d'où dépend mon salut.


Et quel est-il, à présent de mon salut ? Je n'ai plus de salut. Je suis seule, au sein d'un endroit inconnu,entouré de gens inconnus sans savoir ce que l'on va attendre de moi, avec des gens qui ne me connaissent pas. Et s'il s'agit d'une épreuve individuelle, je vais me retrouver avec un certain nombres de candidats qui voudront m'éliminer..... Je suis une Noé, certes, mais mes pouvoirs ne sont point encore assez éveillés pour autant d'ennemis à ce stade..........Je suis seule au sein de cet endroit malgré le fait que l'on m'entoure à présent.... Depuis mon réveil il y a quelques minutes par ce qui s'est présenté comme les servantes du Comte Hazelhoff, décidément impliqué dans tout cela.....Ces servantes qui s'affairent autour de moi, semblant résolues à me faire belle et ayant décidé que mes cheveux attachés comme ils l'étaient n'étaient point digne d'un bal.....Qu'elles ont décidé de libérer et boucler légèrement aux pointes... Et moi je les laisse faire, indifférente à ceci me laissant aller dans mes propres souvenirs....
On le serait à moins quand son destin se jouera demain matin comme elles m'en ont informé, après le bal qui aura lieu d'ici peu de temps..... On le serait à moins, quand quelques heures auparavant, on faisait face à la mort d'un nouvel ami... On le serait à moins pour toute ses raisons.

Mais.... « Prépare toi. Ne reste pas prostrée. Tu vas avoir besoin de toute ton énergie, tout ton esprit pour affronter ce nid de serpents. » Ce sont leurs voix qui chuchotent à mes oreilles. Julian et Nikolai. Unis dans la mort, à présent et réunis pour m'aider. Et ils ont raison. Plus que ample raison. Mais dans l'intérieur de la chambre qui m'est attribuée pour la soirée, personne ne peut encore me voir. J'ai encore mon temps pour me reprendre et me ressaisir. Je demande un moment pour moi et me laisse à pleurer. Je me laisse à pleurer jusqu'à ce que mes yeux soient plus secs que des déserts,que mon teint soit plus rouge qu'une cerise mure,jusqu'à ce que je puisse contempler mon propre reflet sans voir une trace de douleur encore contenue en mes yeux et qu'ainsi plus personne ne puisse deviner ce que je viens d'endurer..... Jusqu'à ce que mon reflet me renvoie l'image d'une jeune fille qui sache ce qu'elle veut et comment l'avoir.Jusqu'à avoir peint sur mon visage les couleurs d'une jeune fille déterminée. Une jeune fille déterminée, oui, mais à quoi ? Gagner ma liberté. Pour Grigori et moi. Rencontrer ce Grand Monarque et lui faire payer, ne serait-ce qu'un peu de souffrance, pour toute ces horreurs. Mais aussi pour réaliser même en rêve, le rêve de mon ami, mort, pour lequel, on ne me questionne pas. Oui, pour tout cela.... Mon poing se crispe sous la détermination, alors que je me répète mes raisons de tenir, me les répète comme pour me faire une chanson de celles-ci et qu'elle ne faiblisse jamais. Et à nouveau maîtresse de moi-même, je rappelle mes servantes et c'est ensemble que nous choisissons ma robe.

Une longue robe sans autre manche qu'une longue bande de tulle noire découpée en papillons qui vient se déposer sur mes épaules nues pour l'occasion. Une longue robe dont le centre du bustier porte une rose  là où se rejoignent les papillons. Une longue robe de soie d'un rose foncé serrée en dessous par un petit corset, une robe qui se perd en deux lignes noires de chaque côté de mon torse que de savants plis relient entre elles, comme des ponts.volants qui suit les lignes de mon corps,plissés délicats et beaux venant mourir et former le premier volant traversé par une ligne noire , premier volant qui gît sur deux autres volants noirs quelques peu plissés, et traversé pour le deuxième vers sa fin par un ruban rose....
Une longue robe qu'un petit chapeau du même rose et noir vient orner sur le côté droit de ma tête....
Un léger maquillage et la jeune femme qui me regarde dans le miroir n'est plus tout à fait l'Alyss qu'il contenait à son début... C'est une Alyss en représentation, une Alyss ayant un but que le miroir me renvoie, à présent. Une Alyss qui ne doit point se laisser distraire par la fête vers laquelle on la mène, à présent.

Une Alyss qui doit conserver son objectif, se définir un plan d'attaque. Par quoi commencer, d'ailleurs ? Cela me semble une bonne chose, pour éviter de ne perdre la tête... Que dire, pour formuler mon rêve, par exemple ? Hum..... Peut être jouer les innocentes, en essayant quelque chose comme « Se rencontrer pour la dernière fois, le Grand Monarque, Grigori et moi ? »
Oui, cela semble parfait... Deux vœux en un, pour celui qui ne saurait le déceler.....~ Si j'arrivais à le tromper ainsi, alors.....Alors tout irait pour mes plans.~ Mais ce n'était qu'une partie de ce que je devais faire sûrement.....Mais quoi faire..... ? Peut être par commencer à chercher du regard Grigori, si lui aussi avait été retenu pour la Fondation... Et ensemble, oui ensemble trouver un plan.... C'était mieux que seuls, plus préparés que par moi seule, plus avisé, avec son âge certain.... Oui c'était la solution parfaite..... Et de mon regard je commençai à chercher sa silhouette haute et âgée... Prête à tout moment à me jeter dans ses bras pour le saluer, moi qui ne l'avais plus vu depuis un moment...
Mais parmi ces silhouettes, aucune qui ne me fut familière.... Que des regards inconnus qui me jaugèrent, me regardèrent, comme s'ils essayaient de déterminer ma force... Et je me forçai à soutenir leurs regards en traversant la foule à sa recherche. Ne pas paraître faible, même si je semblais être une des rares femmes présentes dans la pièce. Ne pas paraître faible. Ne pas baisser le regard, ne pas me tenir à l'étroit et cachée, tenir mon rang.Un pas devant l'autre. Me tenir droite, ne pas me laisser effrayer. Et si ce Monsieur ne me laisse point passer, demander gentiment s'il pouvait me laisser passer.....
« Excusez moi, Monsieur... Auriez-vous l'amabilité de vous décaler quelque peu afin que je.... »

Et l'homme de me regarder avec colère à l'idée qu'une femme ait pu le déranger, puis se décaler mais non sans me pousser de l'épaule, me renvoyant heurter quelqu'un d'autre derrière moi... Mais ne pas suffoquer de colère, ne pas poursuivre le malotru pour le tuer... Plutôt se retourner et m'excuser auprès de ma victime d'infortune..... Ce que je fais avec un sourire un peu embarrassé...
« Je vous prie de m'excuser, Monsieur.... Je ne voulais point vous déranger... Vous n'avez rien ? »
Le choc n'était rien, mais allait savoir, si par inadvertance, j'avais blessé ce curieux homme à l'air juvénile mais aux cheveux immaculés qui se trouvait à présent face à moi... Et qui me rappelait curieusement quelque chose... Mais quoi ? Allez savoir ~

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Alyss Báthory
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Alyss Báthory
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Alyss Báthory
Sam 25 Fév - 20:06
La Hongrie. Un pays qu'il ne connaissait que de nom. Il n'y avait jamais mis les pieds, ne serait-ce que pour se rendre à une autre destination. L'avatange de n'avoir jamais été dans un lieu pour Allen était la certitude de ne pas être harcelé par les créanciers de Marian. Si l'on ne le connaissait pas, on ne pouvait lui réclamer quoique se soit. C'était donc avec un certain sentiment de légèreté qu'il avait accepté cette mission dans une petite ville de Hongrie. Les explications qu'il avait eu avant de partir lui rappelait la mission où ils avaient trouvé Miranda, c'était d'ailleurs certainement pour cela qu'il avait été choisi. Une petite ville où l'on pouvait entrer sans encombres, mais d'où l'on ne ressortait jamais. La rumeur avait mis un temps fou à atteindre les oreilles de l'Ordre, si bien que d'après les rapports la situation avait commencé depuis plusieurs mois déjà. Il était impossible de savoir combien de personnes avaient réellement disparues et combien avaient juste profiter de cette rumeur pour échapper à des obligations familiales et financières. Il était toujours difficile de démêler la rumeur de la réalité sans envoyer quelqu'un sur place. Si bien qu'après la disparition de deux de leurs jeunes informateurs, l'Ordre avait décidé d'envoyer un véritable Exorciste. S'il s'agissait d'une Innocence, seul un Exorciste pourrait le confirmer. Ou l'infirmer. Et s'il s'agissait d'autre chose... Et bien un Exorciste était le plus à même de savoir se défendre et se dépêtrer d'une situation compliquée.

En tant normal, les Exorcistes ne s'engageaient que rarement seuls dans une mission. Pour des questions de sécurité il était toujours préférable d'être au moins deux, or circonstances spéciales. Seuls les Maréchaux étaient considérés comme parfaitement capable de mener une mission correctement en étant seuls. Il fallait avouer que leurs pouvoirs et compétences dépassaient celles des simples Exorcistes. Et pourtant Allen était seul à être parti en Hongrie. La raison ? Leur manque cruel d'effectif. Les Exorcistes qui tombaient sous les coupes des Akumas, des Noés et du Compte étaient plus nombreux que le nombre d'Exorcistes qui rejoignaient leurs rangs. La guerre n'était pas chose facile. Et l'administration centrale n'aidait en rien. Entre suspicions et réclamations, les Exorcistes n'avaient pas une grande marge de manœuvre. Parfois il semblait à Allen que le véritable ennemi n'était pas forcément là où ils le pensaient. Mais il ne pouvait être réfuté que vaincre le Compte était la priorité maximale de l'Ordre. Et pour cela il leur fallait trouver plus d'Innocences et enquêter sur chaque évènement étrange qui parvenait jusqu'à l'Ordre. Bien souvent il ne s'agissait que de rumeurs sans fondement, mais dans ce cas ci, ce n'était pas le cas. Il devait donc découvrir ce qu'il en était. Et pour cela, il lui fallait entrer à l'intérieur de cette ville. Il avait rejoint l'un de leurs informateurs, qui lui ne rentrerait pas en ville afin de pouvoir faire part à l'Ordre de tout nouvel évènement. Après quelques mises en gardes il avait franchi les portes du village, entrant de son plein gré dans l'inconnu.

Il s'était fait passé pour un voyageur égaré, cherchant simplement son chemin. Il s'était attendu à de la suspicion, à des regards froids, mais il fut accueilli comme un vieil ami perdu qu'il fallait aider. On le conduisit à l'auberge, on discuta ouvertement avec lui, on lui prépara à manger. Et toujours, avec un sourire et des yeux bienveillants. Personne ne commenta sur son oeil marqué, sur ses cheveux blancs. Si la curiosité se lisait parfois sur certains visages, aucune question ne fut posée autre que celles concernant son bien être. On le voulait à l'aise, en bonne santé et joyeux. C'était un concept assez difficile à comprendre pour quelqu'un comme lui qui n'avait bien trop souvent connu que l'inverse. Toute cette gentillesse le fascinait autant que le rendait mal à l'aise. Car il ne percevait aucune méchanceté, aucune fourberie de la part de ces gens, ce qui rendait la situation encore plus troublante. On le fit rester quelques nuits, pour qu'il se repose et prenne des forces. 'Vous êtes si maigre, il faut manger si vous ne voulez pas vous effondrer sur la route ! ' 'Le ciel se couvre, il va y avoir une tempête, vous feriez mieux de rester encore quelques jours, ce ne serait pas prudent d'être pris dehors dans un temps pareil.'  Chaque fois qu'il émettait l'idée de reprendre la route, une nouvelle raison fort valable de ne pas le faire faisait son apparition. Et malgré cela, il n'y avait que de la bonté qui se dégageait de ses interlocuteurs.

Et puis il en entendit parler. La Fondation. Les dirigeants de cette ville. Ceux qui étaient au cœur de toute cette organisation. Leurs préceptes semblaient des plus sincères, mais Allen ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose ne collait pas. Il y avait une part d'ombre dans tout cela et s'il voulait comprendre ce qui se passait réellement il devait en apprendre plus sur cette Fondation. Il demanda candidement, si rencontrer l'un des dirigeants serait possible. On lui expliqua avec gentillesse que ce n'était pas son choix à faire, qu'il serait appelé s'il en était digne. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsque deux jours plus tard il fut convié à un bal. Le bal du Vol. Un nom aussi étrange que le Grand Monarque qui semblait gouverner cette ville des tréfonds de son manoir. Il ne se fit pas prier et accepta l'invitation, se glissant sans mal dans la peau du jeune garçon ébahi par toutes ces choses.

L'heure du bal arrivée, il revêtit le costume qu'on lui avait fourni. Rien de bien extravagant, heureusement. Une chemise blanche immaculée, une veste et un pantalon noir. Des chaussures de villes noires elles aussi, qui le changeaient des bottes en cuir fournies par l'Ordre. Ses cheveux blancs étaient laissé libres, seule cacophonie stylistique dans ce qui aurait pu être l'allure d'un parfait gentleman. Mais s'il voulait bien jouer le jeu dans lequel il s'était embarqué, il ne voulait pas pour autant passer pour un autre. Il était Allen Walker, il n'en avait pas honte.

Si les habitants qu'il avait côtoyé avaient tous étaient d'une bonté sans pareille, il remarqua rapidement que l'ambiance dans la salle de bal était bien moins réjouissante. Les personnes présentes faisaient bonne figure, mais une certaine tension pouvait se faire sentir.  Et pourtant, toujours aucune trace d'une Innocence ou d'Akuma. Il avait fait le tour de la ville, n'avait trouvé aucun Akuma, aucune rumeur qui pourrait être liée à la présence d'une Innocence. Non, la seule chose qui ne collait pas dans le tableau, c'était cette Fondation et son Grand Monarque. Allen commençait à se demander si cette histoire n'était pas plutôt le fait d'un culte. Si c'était le cas, il ne pourrait rien y faire, à part prévenir les autorités compétentes. Mais cela n'expliquait pas encore ces histoires de rêves que le Grand Monarque pourrait réaliser. S'il s'était agit de ramener des morts à la vie, Allen aurait tout de suite penser au Compte, la situation était étrangement similaire au fonctionnement du sinistre individu. Mais il n'était nullement question de vie et de mort pour l'instant, mais uniquement de rêves individuels. Allen ne pouvait qu'attendre patiemment pour enfin rencontrer cet homme si énigmatique.

Absorbé dans ses pensées il ne vit pas la collision arriver. Une jeune fille, pas beaucoup plus vieille que lui apparemment. Même si sa taille inférieure à la sienne et son visage délicat lui donnaient l'apparence d'une jeunesse éternelle. Tout de suite, son attention fut attirée par les yeux de la jeune fille. Leur couleur était envoutante, bien que peu courante. mais ce n'était certainement pas lui qui ferait une remarque sur le physique de quelqu'un d'autre. Il esquissa un sourire à l'attention de la jeune fille.

« Il n'y a pas de mal. Ce serait plutôt à moi de vous demander si vous allez bien. »

Vu leurs différences de gabarit, même si c'était la jeune fille qui l'avait percuté, c'était aussi elle qui risquait de s'être fait le plus de mal dans l'histoire. Elle semblait si frêle qu'un simple coup de vent pourrait l'emporter et la briser. Elle était aussi l'une des seules personnes présente qui paraissait aussi perdue que lui. Se pourrait-il qu'elle n'était pas non plus originaire de la ville.

« Il semblerait que nous soyons peu apprécié ce soir... Seriez-vous extérieure à la ville vous aussi ?  »

Si les autres semblaient tendu entre eux, comme attendant avec une certaine nervosité la suite des choses, Allen et la jeune fille devant lui étaient, de ce qu'il pouvait voir, les seules personnes à recevoir des regards chargé d'animosité, de jalousie. Il ne pouvait que deviner que leur présence en ces lieux ôtait la chance à l'un des riverains d'être à leur place. Pour l'instant il préférait tout de même ne rien faire et attendre que la situation avance. Sans rencontrer ce Grand Monarque qui contrôlait tout ceci il ne pourrait comprendre.

« Je m'appelle Allen. Allen Walker. Et vous ? Puisque nous somme les intrus de la soirée, que diriez-vous de rester ensemble ? Un visage amical ne pourra pas faire de mal parmi toute cette jalousie environnante.  »

Sans compter que si cette jeune fille venait vraiment d'en dehors de la ville, il était de son devoir de l'aider à l'en faire sortir. Chose qu'il ne pourrait faire que si elle restait à ses côtés.

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Allen Walker
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